Les entreprises qui disposent du logiciel d’exploitation de Microsoft et qui souhaitent le faire fonctionner sur une autre plateforme dématérialisée que celle de Microsoft doivent faire face à des coûts exorbitants, dénonce Google
Google a déposé une plainte devant la Commission européenne contre Microsoft, qu’il accuse de pratiques anticoncurrentielles dans le domaine de l’informatique à distance (« cloud »), a annoncé mercredi 25 septembre le géant américain. « Nous pensons que cette action auprès du régulateur est la seule façon de mettre un terme au verrouillage pratiqué par Microsoft, de permettre aux clients d’avoir un choix et de créer des conditions de marché équitables pour les concurrents », a déclaré Amit Zavery, directeur général et vice-président de la plateforme Google Cloud, lors d’une conférence de presse.
« Les conditions de licence logicielle de Microsoft empêchent les organisations européennes de déplacer leurs charges de travail actuelles d’Azure, [la plateforme cloud de Microsoft], vers des cloud concurrents », a précisé Google dans un communiqué.
Dans le détail, les entreprises qui disposent du logiciel d’exploitation Windows Server de Microsoft et qui souhaitent le faire fonctionner sur une autre plateforme dématérialisée que celle de Microsoft comme Google Cloud ou AWS, le cloud d’Amazon, doivent faire face à des coûts exorbitants, qui peuvent atteindre une majoration de prix de 400%, et à « une limitation des correctifs de sécurité », a dénoncé Google qui a déposé sa plainte mardi soir. Selon le géant américain, Microsoft a commencé à mettre en place des restrictions de plus en plus fortes sur l’utilisation de ses logiciels à partir de 2019, mettant en place de nombreuses « barrières d’interopérabilité ».