Renégociation de l’accord franco-algérien de 1968 au cœur des débats parlementaires
L’accord franco-algérien de 1968 a été remis sur le devant de la scène ce jeudi 30 octobre, suite à une niche parlementaire organisée par le Rassemblement national. À la suite de l’adoption surprise par les députés, à une voix près, d’une proposition de résolution visant à dénoncer cet accord conclu le 27 décembre 1968 entre les deux pays, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a déclaré qu’il « faut le renégocier parce qu’il appartient à une autre époque », rapporte TopTribune.
Lors d’un déplacement à Carentan-les-Marais, dans la Manche, le Premier ministre a souligné : « On voit bien qu’on n’est plus du tout dans la même période », précisant que « c’est le président de la République qui est garant des traités, qui les négocie et qui les signe ». Lecornu a également affirmé que « la politique étrangère de la France, elle n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin ».
Bruno Retailleau, le président des Républicains, a de son côté instamment appelé Emmanuel Macron à « ne pas ignorer » le vote de cette résolution à l’Assemblée nationale. Il a exhorté le président à faire preuve de « fermeté » avec Alger : « Le président de la République, qui a choisi de s’en remettre à la démocratie parlementaire pour sortir de la crise politique, ne peut ignorer ce vote », a-t-il ajouté dans un communiqué.