Des oligarques russes sous sanctions possèdent encore des biens non gelés au Royaume-Uni
Des oligarques russes sous sanctions possèdent encore des biens non gelés au Royaume-Uni

Des oligarques russes sous sanctions possèdent encore des biens non gelés au Royaume-Uni

04.11.2025 14:00
1 min de lecture

Selon The Moscow Times citant Transparency International, 33 biens immobiliers liés à des oligarques russes sanctionnés restent non gelés au Royaume-Uni. Leur valeur totale est estimée à environ 700 millions de livres. Les propriétés – maisons, appartements et bureaux – sont situées à Londres et dans le comté de Surrey. Parmi les bénéficiaires figurent notamment Andreï Gouriev, propriétaire du groupe « PhosAgro », et le milliardaire Roman Abramovitch.

Zones grises et sociétés écrans

Le responsable de la recherche, Ben Cowdock, précise que nombre de ces biens appartiennent à des sociétés offshore enregistrées au nom de fiducies ou de proches des personnes sanctionnées. Ce schéma juridique permet de contourner formellement les restrictions. Cowdock souligne l’absence de mécanismes efficaces de vérification des origines des actifs, la transparence des structures de propriété restant très limitée malgré les outils théoriquement disponibles.

Réaction des autorités britanniques

L’Office britannique de mise en œuvre des sanctions financières (OFSI) a affirmé qu’il engageait des actions coercitives pour chaque infraction potentielle, que les biens soient inscrits ou non comme gelés dans le registre foncier. Le porte-parole de l’OFSI a rappelé que plus de 1 200 personnes physiques et 120 entités russes étaient désormais visées par les mesures restrictives, constituant « le régime de sanctions le plus large et le plus strict de l’histoire britannique ».

Défaillances structurelles et appels à la réforme

Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le Royaume-Uni s’est imposé comme l’un des principaux promoteurs des sanctions occidentales contre la Russie. Cependant, la découverte de 33 biens non gelés met en lumière les faiblesses du contrôle administratif et la persistance de la « London laundromat ». Les experts appellent à renforcer les obligations de transparence, à auditer le régime de sanctions et à imposer la divulgation systématique des bénéficiaires effectifs pour empêcher toute dissimulation de propriété.

Vers une politique de confiscation plus active

Les actifs russes déjà gelés au Royaume-Uni restent pour la plupart inutilisés. Plusieurs analystes suggèrent leur confiscation et leur réaffectation au soutien humanitaire ou à la reconstruction de l’Ukraine. Une telle démarche permettrait de transformer les sanctions économiques en instruments concrets de justice et de solidarité internationale.

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