Depuis le 3 novembre 2025, les premiers avis de taxe d’habitation concernant les résidences secondaires sont désormais accessibles en ligne pour les contribuables non mensualisés, comme l’a confirmé la direction générale des finances publiques (DGFiP) et divers experts du domaine. Ces avis pour les mensualisés seront disponibles dès le 17 novembre, tandis que les envois postaux se réaliseront entre le 6 et le 19 novembre pour les premiers, et du 21 au 28 novembre pour les seconds. La date limite de paiement est fixée au 15 décembre 2025, avec un prélèvement automatique prévu le 29 décembre 2025 pour ceux ayant opté pour ce mode de règlement, rapporte TopTribune.
Bien que la taxe d’habitation pour la résidence principale ait été abolie pour tous les ménages, elle demeure applicable aux résidences secondaires, conformément aux indications de la DGFiP. En d’autres termes, tout propriétaire ou locataire occupant un logement meublé à titre non principal au 1er janvier 2025 doit s’acquitter de cette taxe. L’administration considère un bien comme résidence secondaire même s’il n’est utilisé que de manière occasionnelle ou s’il est loué une partie de l’année. Cette réglementation vise à maintenir un impôt local sur des logements qui n’assurent pas une occupation permanente du parc immobilier.
Qui est assujetti à la taxe d’habitation sur une résidence secondaire ?
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires est déterminée en fonction de la valeur locative cadastrale du logement, multipliée par les taux établis par la commune. Contrairement aux résidences principales, aucun abattement n’est appliqué ; ainsi, le montant est exclusivement lié à la taille et à la localisation de la propriété. Le site officiel économie.gouv.fr souligne également que la déclaration d’occupation du logement est obligatoire via le service en ligne « Gérer mes biens immobiliers ».
Quel est le coût de la taxe d’habitation en 2024 et 2025 ?
Pour donner une idée du poids de cet impôt, le produit total de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires a dépassé les 3,2 milliards d’euros en 2024, selon les chiffres officiels fournis par la DGFiP. Ce montant représente une augmentation de 7,1 % par rapport à 2023. En moyenne, chaque propriétaire d’un logement secondaire a réglé environ 1 000 euros d’impôt, d’après impots.gouv.fr.
Cette tendance a de fortes probabilités de se maintenir en 2025, étant donné que plusieurs communes ont déjà voté pour de nouveaux taux locaux en hausse. Le montant final de la taxe varie considérablement d’une commune à l’autre : certaines grandes stations balnéaires ou zones touristiques appliquent des taux supérieurs à la moyenne nationale, tandis que dans les zones rurales ou moins attractives, la taxe d’habitation reste plus modérée.
Majoration dans les zones tendues : jusqu’à 60 % de hausse selon les communes
Au-delà du montant standard, certaines collectivités ont voté des majorations qui augmentent considérablement la facture. Dans les zones tendues, où la demande en logements excède nettement l’offre, les municipalités peuvent appliquer une surtaxe sur la taxe d’habitation relative aux résidences secondaires. Cette majoration peut atteindre jusqu’à 60 %, selon Service-Public.fr. En 2024, plus de 3 600 communes étaient déjà habilitées à appliquer cette surtaxe, contre environ 1 100 auparavant. Près de 40 % de celles-ci ont effectivement voté la surtaxe, avec plus de 500 ayant choisi le taux maximal. L’objectif affiché de ces mesures est d’inciter les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif ou à en faire leur résidence principale.
