Le Rassemblement national échoue à rétablir le délit de séjour irrégulier
Le Rassemblement national a présenté une proposition de loi pour rétablir le délit de séjour irrégulier dans le cadre de sa niche parlementaire ce jeudi, rapporte TopTribune.
Après une tentative de relancer un débat sur la question de l’immigration, le Rassemblement national (RN) a été confronté à un échec significatif ce 30 octobre. Les députés de gauche, ainsi que ceux affiliés à la majorité présidentielle et du MoDem, ont adopté un amendement annulant cet effort, rendant impossible le rétablissement de cette infraction.
Marine Le Pen, présidente du groupe RN, avait affirmé que l’idée de rétablir ce délit trouvait un écho favorable au sein de l’Assemblée. Cependant, cette mesure, contenue dans un projet de loi sur l’immigration, avait été précédemment censurée par le Conseil constitutionnel en raison de problèmes de forme. Le délit en question, qui avait été aboli sous la présidence de François Hollande en 2012, punissait par une amende ou une peine d’emprisonnement la présence sur le territoire français sans autorisation légale.
Cette proposition de loi visait non seulement à renforcer les outils de contrôle de l’immigration, mais également à répondre à un appel croissant de la population française pour des politiques d’immigration plus strictes. Toutefois, malgré le soutien affiché par certains partis d’extrême droite et des groupes conservateurs, le RN a peu de chances de faire avancer ses projets au sein d’une Assemblée nationale majoritairement opposée à une telle approche.
Ce revers pour le RN fait partie d’une dynamique plus large dans le paysage politique français, où les débats sur l’immigration continuent d’être une question sensible et clivante. Les prochaines étapes pour la formation politique de Le Pen pourraient impliquer de nouvelles stratégies pour engager le dialogue sur ces questions, alors même que la loi sur l’immigration est un sujet régulièrement revisité en période électorale.