Huit personnes sont jugées à Paris pour avoir relayé la rumeur infondée selon laquelle l’épouse du chef de l’État est une femme transgenre. Parmi elles, plusieurs figures connues de la complosphère. Franceinfo brosse le portrait de trois d’entre eux, rapporte TopTribune.
Enseignant, informaticien, gestionnaire immobilier ou encore élu… Les huit personnes jugées lundi 27 et mardi 28 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron ont des profils très variés et sont originaires des quatre coins de la France. Huit hommes et deux femmes âgés de 41 à 60 ans sont soupçonnés notamment d’avoir relayé la fausse information selon laquelle l’épouse du chef de l’État serait une femme transgenre. Certains de ces prévenus sont des figures connues de la complosphère et bénéficient d’une forte audience sur les réseaux sociaux.
« Zoé Sagan », adepte des publications à suspens
Aurélien Poirson-Atlan, 41 ans, ancien publicitaire, s’est fait connaître sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », un personnage féminin fictionnel anti-système, comme le raconte Conspiracy Watch. Entre 2019 et 2024, « Zoé Sagan » a bâti sur X une communauté de près de 200 000 abonnés. Son succès repose sur la création de suspens à travers des messages promettant des révélations fracassantes, générant ainsi une audience avide de fausses informations ciblant les politiques, les médias ou les élites. En plus de ses attaques contre Brigitte Macron, Zoé Sagan a également diffusé des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, ce qui lui a valu plusieurs plaintes avant que son compte ne soit suspendu.
« Amandine Roy », la médium trumpiste
Delphine Jégousse, plus connue sous le pseudonyme d' »Amandine Roy », se présente comme « journaliste », « médium » et « lanceuse d’alerte ». Elle est connue pour ses longues vidéos présentant ses visions soi-disant médiumniques. Amandine Roy a gagné en notoriété dans la complosphère en propageant des théories comme celle selon laquelle Brigitte Macron n’aurait jamais existé, affirmant que son frère aurait pris cette identité après une transition. Pour ces allégations, elle a été condamnée en première instance pour diffamation, mais a ensuite été relaxée en appel. Sur son compte X, elle a aussi soutenu des figures controversées telles que Candace Owens.
Bertrand Scholler, la rhétorique de « l’État profond »
Bertrand Scholler, 56 ans, est un géophysicien devenu entrepreneur, connu pour avoir ouvert plusieurs galeries d’art. Il se présente comme « consultant en stratégie » et exprime des opinions sur la guerre en Ukraine et les questions énergétiques, souvent sous un angle pro-Poutine. Scholler diffuse de nombreuses théories complotistes, notamment celles sur un prétendu « État profond » aux États-Unis. Dans une récente publication sur son compte X, il évoque le procès comme une atteinte à la « liberté de penser », une déclaration qui a suscité une importante attention sur les réseaux sociaux.