Guerre à Gaza : pour la première fois, Joe Biden prévient qu'il "ne livrera pas" certaines armes à Israël en cas d'offensive majeure contre Rafah
Guerre à Gaza : pour la première fois, Joe Biden prévient qu'il "ne livrera pas" certaines armes à Israël en cas d'offensive majeure contre Rafah

Guerre à Gaza : pour la première fois, Joe Biden prévient qu’il « ne livrera pas » certaines armes à Israël en cas d’offensive majeure contre Rafah

09.05.2024
2 min de lecture

Si l’armée israélienne « entre » dans la ville du sud de la bande de Gaza, « nous ne livrerons pas les armes et les obus d’artillerie qui ont été utilisés » jusque-là, a déclaré le président américain à CNN.

Changement de ton. Joe Biden a prévenu, mercredi 8 mai, qu’il « ne livrerait pas » certaines armes à Israël en cas d’offensive majeure contre Rafah. C’est la première fois que le président américain conditionne ainsi publiquement son aide à l’Etat hébreu, dont les Etats-Unis sont le premier soutien militaire. « S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (…) contre des villes », a assuré le démocrate lors d’un entretien sur la chaîne CNN. « Nous ne livrerons pas les armes et les obus d’artillerie qui ont été utilisés » jusque-là, a-t-il insisté. Interrogé sur la suspension de la livraison d’une première cargaison de bombes la semaine dernière, Joe Biden a reconnu que « des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes. (…) C’est mal. »

Rafah bombardée et évacuée. Depuis lundi, l’armée israélienne bombarde massivement et mène des incursions dans les quartiers est de la ville. Elle a enjoint les nombreux Palestiniens qui s’y trouvent, dont un grand nombre de déplacés internes à la bande de Gaza, à évacuer vers une zone côtière plus au nord. « La vie a totalement cessé dans le centre-ville, (…) les rues sont vides, les marchés à l’arrêt », témoigne un Gazaoui, Marwan al-Masri, auprès de l’AFP.

Mobilisation croissante dans les universités. Aux Pays-Bas, des étudiants de l’université d’Amsterdam manifestent depuis lundi pour que l’institution rompe tout lien avec Israël. Mardi soir, des dizaines de policiers antiémeutes ont utilisé des matraques contre les manifestants qui avaient occupé un bâtiment universitaire. Aux Etats-Unis, la police de Washington a dispersé, mercredi à l’aube, un campement à l’université George-Washington.

Négociations en cours au Caire. Les négociations indirectes ont repris depuis mercredi pour tenter de parvenir à un compromis sur une trêve et éviter un assaut à Rafah. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a par ailleurs rencontré à Jérusalem le directeur de la CIA, William Burns, pour discuter d’une possible « pause » dans les opérations militaires dans le sud de la bande de Gaza en échange de la libérations d’otages, selon un responsable israélien.

Crise humanitaire catastrophique. La fermeture du point de passage de Rafa et les opérations militaires dans cette même ville entraînent l’aggravation des conditions de vie dans la bande de Gaza. L’ONU a affirmé ne plus disposer que d’un jour de réserves de fioul pour ses opérations humanitaires. Un médecin urgentiste britannique en mission dans le sud de l’enclave, James Smith, décrit à l’AFP une situation sanitaire « catastrophique » et une odeur d’eaux usées « omniprésente » dans les hôpitaux.

Source: franceinfo

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles