Il est reproché à Han Duck-soo de refuser de pourvoir trois sièges vacants à la Cour constitutionnelle, alors que cette même cour doit valider la destitution de président déchu Yoon Suk Yeol.
Nouvel épisode dans la crise sud-coréenne. L’opposition du pays a annoncé, jeudi 26 décembre, avoir déposé une motion de destitution à l’encontre du président par intérim Han Duck-soo, trois semaines après le coup de force manqué du président désormais déchu Yoon Suk Yeol. « Nous avons déposé la motion juste avant la séance plénière », a déclaré le député du Parti démocrate Park Sung-joon. « Nous la soumettrons au vote demain », a-t-il ajouté.
L’opposition reproche à Han Duck-soo de refuser de pourvoir trois sièges vacants à la Cour constitutionnelle. Il doit dans les six mois valider ou invalider la destitution de Yoon Suk Yeol, votée par les députés le 14 décembre. Han Duck-soo, Premier ministre, assure l’intérim de la présidence, et Yoon Suk Yeol est suspendu en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle. Celle-ci doit statuer à la majorité des deux tiers. Or trois de ses neuf sièges sont vacants en raison du départ à la retraite de leurs titulaires l’automne dernier.
Les trois nouveaux juges devaient en principe être nommés par le président jeudi parmi les candidats choisis par l’Assemblée nationale, contrôlée par l’opposition. Mais Han Duck-soo soutient que son statut de président intérimaire ne lui donne pas le pouvoir de procéder des nominations importantes, et exige que le choix des juges fasse d’abord l’objet d’un accord entre les partis.