Le conflit, qui oppose l’armée aux paramilitaires depuis avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes.
Face aux atrocités commises par les belligérants au Soudan, des experts mandaté par le Conseil des droits de l’homme, organe des Nations Unies, ont réclamé vendredi 6 septembre le « déploiement sans délai » d’une force « indépendante et impartiale » afin de protéger les populations civiles. La guerre qui oppose l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, depuis avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes.
Les experts ont conclu dans un rapport que les deux parties en guerre « ont commis une série effroyable de violations des droits de l’homme et de crimes internationaux, dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». « La gravité de ces conclusions souligne l’urgence d’agir immédiatement pour protéger les civils », a souligné Mohamed Chande Othman, le président de la mission d’établissement des faits sur le Soudan.
Cette mission a été créée à la fin de l’année dernière par le Conseil des droits de l’homme pour documenter les violations des droits humains commises dans le pays depuis le début de la guerre en avril 2023. Les experts, qui réclament aussi un cessez-le-feu, ont demandé aux autorités soudanaises de pouvoir visiter le pays à quatre reprises mais sans suite. Le rapport envoyé au gouvernement pour qu’il puisse le commenter comme il est d’usage est également resté sans réponse.