Amélie de Montchalin semble, elle, plus en accord avec la position du Premier ministre. Il n’est, selon la ministre des Comptes publics, « pas réaliste » de restaurer cet âge de départ.
« La position du gouvernement, elle, a été exprimée par le Premier ministre. Ma position, je le redis et je sais que c’est partagé par le Premier ministre, c’est aux partenaires sociaux de décider », a estimé Eric Lombard, dimanche 16 mars, sur BFMTV(Nouvelle fenêtre). Plus tôt dans la journée François Bayrou avait clairement fermé la porte à un retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans, contre 64 ans dans la loi actuelle, mettant en péril l’avenir du « conclave » sur la réforme de 2023.
« La position du gouvernement, c’est que le conclave doit se prononcer et cet engagement du conclave aura une force considérable », a assuré le ministre de l’Economie, sans reprendre à son compte les déclarations du Premier ministre. « Les 62 ans ont un coût élevé », a-t-il néanmoins reconnu. De son côté, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, semble plus alignée avec François Bayrou. « Tout le monde voit bien que revenir à 62 ans ne permet pas de revenir à l’équilibre. (…) Ce n’est pas réaliste », a déclaré la ministre des Comptes publics sur Europe 1(Nouvelle fenêtre).
Cherchant à s’éviter la censure du Parti socialiste, François Bayrou avait rouvert en janvier le dossier de la réforme menée par Elisabeth Borne, et confié aux partenaires sociaux la tâche de tenter de parvenir à un nouvel accord. Les concertations ont débuté le 27 février, syndicats et patronat sont censés se réunir chaque jeudi au moins jusqu’à la fin du mois de mai. Le Premier ministre s’est engagé à soumettre un éventuel accord, même partiel, à l’appréciation du Parlement.