Le jeu politique d’Emmanuel Macron : à la recherche d’un nouveau Premier ministre
Qui sera le prochain Premier ministre ? Sébastien Lecornu prolonge son séjour à Matignon en attendant de nommer son successeur, celui-ci devant être désigné par Emmanuel Macron d’ici vendredi 10 octobre au soir, selon l’Élysée, rapporte TopTribune.
Emmanuel Macron dispose de trois principales options. La première consiste à reconduire Sébastien Lecornu, fidèle parmi les fidèles qui a mené plusieurs consultations ces dernières semaines et préparé un budget. Cependant, Lecornu a connu des tensions avec Bruno Retailleau et Les Républicains. En parlant de sa situation sur France 2, il a déclaré : « Je pense démontrer que je ne cours pas après le job, dans la mesure où j’ai démissionné. J’ai accepté de faire 48 heures, j’ai accepté la mission que le président m’a demandée. Ce soir, je considère que ma mission est terminée. »
« Ce soir, je considère que ma mission est terminée. Une majorité absolue à l’Assemblée nationale refuse une nouvelle dissolution. Je pense que la situation permet de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures » déclare Sébastien Lecornu. #JT20h pic.twitter.com/dFK5nuZSot
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 8, 2025
La deuxième possibilité pour le président consiste à sélectionner une nouvelle personnalité issue du bloc central ou de la droite. Jean-Louis Borloo, fondateur de l’UDI et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, émerge souvent comme un candidat potentiel. Borloo, connu pour ses compétences en matière sociale, maintient des contacts au sein de la classe politique, mais il a démenti avoir eu des discussions avec l’Élysée.
La troisième option serait de tourner vers la gauche, une revendication exprimée par les socialistes, qui assurent être capables de présenter un budget sans censure. Le chef des sénateurs PS, Patrick Kanner, a évoqué que nommer Jean-Louis Borloo à Matignon pourrait être une solution convenable avant de réaffirmer la position officielle du parti.
La nécessité d’une nomination rapide découle de l’urgence géopolitique : le compte à rebours pour le budget 2026 a commencé. Un nouveau gouvernement doit approuver le projet lors d’un Conseil des ministres pour le transmettre au Conseil Constitutionnel et au Parlement avant lundi. Cela permettrait, en théorie, une adoption juste avant Noël.
Cependant, comme l’année dernière, si les délais ne sont pas respectés, une loi spéciale pourrait permettre une prolongation du budget actuel pour éviter un « shutdown » à l’américaine, mais cela aurait des conséquences significatives pour l’économie française dans son ensemble.