Budget : le PS boycotte la réunion de négociation en raison de la présence du RN
Le 3 novembre 2025, le Parti Socialiste (PS) a décidé de boycotter la réunion de négociation sur le budget au ministère des Relations avec le Parlement, invoquant la présence du Rassemblement National (RN) comme raison principale. Bien que les socialistes n’aient pas censuré le gouvernement, cette décision met en lumière une tension croissante au sein de la gauche, alors que la discussion budgétaire ne semble pas favorisée pour eux, rapporte TopTribune.
Les socialistes cherchent à éviter une censure qui pourrait mener à une dissolution et à une montée de l’extrême droite. Malgré leur opposition actuelle au budget, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, reste optimiste : « Nous sommes sur une voie de passage étroite », a-t-il indiqué sur France Inter.
Le PS se trouve dans une position délicate après les votes négatifs de l’Assemblée la semaine dernière concernant la taxe Zucman, touchant les plus riches. Cependant, le député Romain Eskenazi a souligné des avancées, comme la suspension de la réforme des retraites et l’introduction d’une nouvelle forme d’ISF, qui pourrait générer environ deux milliards d’euros supplémentaires.
Face à ces difficultés, le PS modifie sa stratégie, choisissant maintenant de présenter une « batterie de mesures » plutôt qu’une seule taxe sur les plus riches, qui pourrait rapporter annuellement 15 milliards d’euros. Cette nouvelle approche vise à répondre aux besoins financiers tout en rendant le processus plus acceptable pour les élus.
Au sein du PS, certains députés expriment des frustrations quant à un manque de concessions. Pierrick Courbon évoque un sentiment de « manipulation » et estime que sur les 15 milliards d’euros recherchés, seuls un tiers serait en vue. Les tensions entre la majorité et le gouvernement sont palpables, et Christine Pirès Beaune déplore le manque de cohésion au sein de la majorité, affirmant que « la majorité, soit elle n’est pas là, soit elle est totalement divisée ».
Des avertissements ont été lancés par des députés socialistes concernant la nécessité d’une pression accrue sur les députés gouvernementaux, soulignant que maintenir les positions actuelles pourrait inciter à une censure contre le ministre Sébastien Lecornu.
