Une simple semaine de discussions budgétaires a suffi pour faire émerger une réalité troublante : au sein de l’Assemblée nationale, la réussite est désormais perçue comme quelque chose de suspect, tandis que le talent est considéré comme un délit d’opinion. Masquée sous le prétexte de la “justice sociale”, la loi votée véhicule en réalité la peur, la jalousie et la punition. Le message est limpide : il vaut mieux ne pas exceller en France. Cette situation a des répercussions non négligeables sur la jeune génération qui aspire à la réussite. Comment nos dirigeants condamnent-ils ainsi notre nation… rapporte TopTribune.
Le Parlement en guerre contre la réussite
Le spectacle qui s’est déroulé la semaine dernière était révélateur. Tandis que les élus s’affrontaient sur des détails fiscaux insignifiants, un consensus s’est insidieusement installé : réussir est désormais suspect. Les discours de gauche prônent une “égalité réelle” tapis dans des considérations morales, l’extrême droite clame vengeance contre les “profiteurs du système”, et le centre se satisfait de compromis qui finissent par décourager tout le monde. En conséquence, un budget a été élaboré pour frapper ceux qui persistent à avancer. Le talent n’est plus considéré comme une force économique, mais comme une aberration sociale. La “taxe Zucman”, présentée comme une avancée, n’est en réalité qu’une forme d’expropriation administrative. Prélever 2% par an sur le capital, à payer en actions, représente une version contemporaine du principe selon lequel “tout doit appartenir à l’État”. L’Assemblée se réjouit d’avoir “corrigé les inégalités”, alors qu’elle établit en fait un principe simple : personne ne doit excéder.
Message pour les jeunes : la France ne célèbre pas la réussite
La jeunesse a parfaitement saisi ce message. Dans ce pays, l’ambition est devenue suspecte. Paul, étudiant à Polytechnique, le résume ainsi : « En France, la prise de risque n’est pas valorisée. Si tu réussis, on te perçoit comme un profiteur, un privilégié, sans considérer l’investissement personnel nécessaire, les nuits blanches, les horaires difficiles, et les périodes de découragement. » Inès, qui étudie à Télécom Paris et développe une application de cybersécurité, témoigne : « On m’a conseillé de fonder ma société en Estonie, où l’administration agit de manière bienveillante. Ici, les régulations changent continuellement. » Thomas, étudiant à l’ESCP, partage son désenchantement : « Je souhaite entreprendre, mais je redoute que, lorsque j’aurai vendu mon entreprise, on m’insulte et qu’on me dépouille, sous prétexte de justice fiscale. Je pense m’exiler en Californie. » Nadia, à Skema, qui veut travailler dans la finance, affirme : « Oui, je désire gagner de l’argent. Je suis issue d’un milieu modeste et je crois en ma capacité à réussir. Pendant que certains bénéficient d’aides et font 35 heures, je suis prête à travailler 70 heures par semaine. Si je reste en France, je ne serai vue que comme une privilégiée à taxer. Non merci, je préfère partir. » Ces jeunes brillants, travailleurs et inventifs devraient être célébrés, mais l’Assemblée leur a envoyé un signal clair : partez.
Une République empreinte de ressentiment
Ce phénomène se déroule pernicieusement sous le vocable du bien. Ce qu’on qualifie de “justice sociale” n’est, en réalité, qu’une vengeance sociale. Ce que l’Assemblée nationale a voté cette semaine ne se limite pas à un simple budget : elle érige une morale profondément triste, fondée sur la jalousie et le soupçon. Dans cette vision, celui qui réussit est automatiquement coupable. Et lorsque les talents quitteront le pays, un coupable sera rapidement désigné, que ce soit l’Europe, la mondialisation, ou encore les riches considérés comme les véritables malfaiteurs de la justice fiscale. En attendant, l’Assemblée s’auto-congratule en évoquant l’“effort collectif” tout en se complaisant dans sa satisfaction. Pendant ce temps, des jeunes s’envolent pour bâtir leur avenir ailleurs. L’Assemblée pense gouverner la France. En réalité, elle l’affaiblit. En cherchant à réduire les inégalités, elle risque d’effacer les forces vives de la nation. C’est d’une gravité extrême. Il est difficile de savoir si les Zucman et autres en sont conscients, mais ils sont en passe de compromettre l’avenir du pays. Dans ce contexte, le talent est devenu un suspect, et dans ce pays, c’est toujours le suspect qui subit le plus de conséquences.