Visite du centre de gestion des séismes à Strasbourg : une technologie de détection moderne et numérique

Visite du centre de gestion des séismes à Strasbourg : une technologie de détection moderne et numérique

30.10.2025 19:13
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Les séismes, souvent perçus à travers l’imaginaire collectif comme des phénomènes détectés par des appareils anciens et mécaniques, sont en réalité surveillés grâce à des technologies modernes. « Ces sismographes-là, on ne les utilise plus, c’est juste pour la photo. Maintenant, tout est numérique », indique Marc Grunberg, directeur du Bureau central sismologique français (BCSF) – Rénass. Ce centre d’observation, situé à l’université de Strasbourg, est chargé de l’enregistrement, de l’analyse et de la documentation des tremblements de terre, rapportent TopTribune.

Dans un environnement austère, composé de bureaux et d’une salle d’analyse, le BCSF s’appuie sur des ordinateurs pour interpréter en temps réel les données sismiques. À 10h57, par exemple, un séisme de magnitude 0,8 a été détecté près de Turin en Italie. Peu après, quatre explosions de carrière ont également été enregistrées, près de Pau, Puy-en-Velay et Fribourg, en Allemagne. Chaque événement est minutieusement vérifié par les analystes avant d’être validé. L’heure, la latitude, la longitude et la profondeur de chaque séisme sont alors précisées.

Peu d’activités sismiques dans l’Aube

Le réseau du BCSF est constitué de 400 capteurs de vibrations, répartis sur l’ensemble du territoire français, plus spécifiquement dans les zones montagneuses. « Oui, c’est un petit trou car l’activité sismique y est faible », admet Grunberg en évoquant l’absence de capteurs près de Troyes, dans l’Aube. En revanche, des activités sismiques sont constatées dans d’autres régions comme les Pyrénées, les Alpes et le Jura. Antoine Schulpp, un autre analyste, souligne que « des tremblements de terre peuvent se produire partout en France, mais ils sont moins fréquents dans les bassins aquitains et parisiens ».

En 2019, une mission a été effectuée dans la commune de Teil, en Ardèche, suite à un séisme de magnitude 5,4 qui avait causé d’importants dégâts. Dans le cadre de leur mission, le BCSF sollicite également le retour des habitants qui ont vécu ces événements. « Ils peuvent remplir un questionnaire sur notre site, cela nous aide beaucoup. Cela nous permet de mieux qualifier l’intensité et de savoir jusqu’où le séisme a été ressenti », précise Schulpp.

Le BCSF-Rénass, qui dépend du CNRS et de l’université de Strasbourg, surveille non seulement les séismes nationaux mais également les données provenant des capteurs du monde entier. « Nous ne sommes informés que des événements les plus significatifs. Un séisme d’une magnitude inférieure à 2 en Inde pourrait passer inaperçu », indique Grunberg. Il insiste sur l’importance de bien distinguer la magnitude, qui mesure l’énergie d’un séisme, de l’intensité, qui évalue la force ressentie à un endroit donné.

Actuellement, la vigilance sismique est donc omniprésente, soutenue par des outils numériques avancés qui permettent une détection rapide et précise des événements sismiques. Les efforts du BCSF pour améliorer le réseau de capteurs et renforcer la sensibilisation auprès du public à travers des plateformes de retour d’expérience soulignent la nécessité d’une intégration continue des connaissances scientifiques et d’une réponse rapide face à de tels aléas naturels. En effet, la gestion des risques sismiques est un enjeu crucial tant pour la sécurité des populations que pour la préparation aux catastrophes potentielles.

De plus, la sensibilisation accrue à la sismicité et la mise à jour des protocoles d’intervention lors de séismes témoignent d’un souci constant d’adaptation et d’innovation dans un domaine en perpétuelle évolution. Ces avancées scientifiques et technologiques reflètent l’importance d’un suivi rigoureux et d’une communication efficace pour assurer la sécurité des citoyens face à ce type de menace naturelle.

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