Le plan blanc a été activé ce samedi 17 août 2024 à l’hôpital Nord Franche-Comté (HFNC) situé à Trévenans (Territoire de Belfort), entre Belfort et Montbéliard. Faute d’effectifs suffisants et de lits disponibles, l’établissement ne peut pas faire face à l’afflux des patients.
L’hôpital Nord Franche-Comté (HFNC) à Trévenans a décidé d’activer le plan blanc à compter de ce samedi 17 août 2024. Les urgences sont débordées et les services d’hospitalisation saturés, explique la direction. En plein mois d’août, l’établissement ne peut plus faire face à l’affluence des patients.
Comme l’indique la loi du 9 août 2004 qui l’a mis en place, Le plan blanc peut être déclenché en cas de crise, dans le cas d’un « afflux de patients ou de victimes ou pour faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ».
Tensoins sur les effectifs
« Compte tenu des flux non maîtrisés d’admissions au service d’accueil des urgences, de la saturation des capacités d’hospitalisation, des tensions exercées sur la gestion des effectifs et des mesures d’exception à engager pour répondre aux besoins de santé de la population du territoire Nord Franche-Comté, le directeur général de l’Hôpital Nord Franche-Comté a décidé d’activer le plan blanc à compter de ce jour », explique la direction de l’établissement dans un communiqué.
Conséquence : sauf nécessité, les usagers doivent éviter de se rendre directement aux urgences : il leur est recommandé d’appeler préalablement le 15 ou de contacter leur médecin traitant.
250 patients par jour aux urgences
« On a une saturation du service des urgences, car nous sommes les seuls à assurer la permanence des soins. La moyenne haute est à environ 250 patients accueillis par jour, il en faudrait 100 de moins pour tourner correctement », a déclaré à l’AFP Mélanie Meier, aide-soignante et déléguée CFDT au sein de l’hôpital.
« On n’arrive pas à garder les patients à domicile, des associations d’aide à domicile doivent refuser des bénéficiaires par manque de personnel, et on n’arrive pas non plus à les faire sortir des urgences, parce qu’on manque de lits de médecine et de places en Ehpad. Donc l’hôpital accueille tous les patients, même si certains ne relèvent pas de ses compétences« , a-t-elle ajoutée. « Toute aide de la réserve sanitaire sera une bouffée d’oxygène pour les collègues », assure la déléguée syndicale.
C’est loin d’être une première à Trévenans. L’an passé, le plan blanc a déjà été activé à quatre reprises, en janvier, en mars, en octobre et en décembre, par l’HFNC.