L’enquête, ouverte après la découverte d’une cargaison de 50 kg de drogue, a montré que des salariés d’une société aéroportuaire étaient impliqués.
Un trafic de cocaïne entre la France et le Brésil, via l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a été démantelé, a annoncé la gendarmerie nationale dans un communiqué, vendredi 6 juin. Il impliquait des employés et cadres d’une société aéroportuaire.
Huit personnes ont été interpellées lors d’un coup de filet, mardi, dans les départements de l’Oise, du Pas-de-Calais, de Seine-et-Marne, du Val-de-Marne, du Val d’Oise et de Seine-Saint-Denis. Selon une source judiciaire à France Inter, sept de ces suspects ont été mis en examen vendredi. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
L’enquête avait débuté à la fin de l’année 2024, après la découverte de « deux cartons contenant 45 pains de cocaïne, pour un total de 50 kg », dans une palette de fret inspectée à son arrivée à Roissy.
Entre 20 et 50 kg transitaient chaque mois
Les investigations qui ont suivi ont permis « de cerner l’ampleur du réseau actif notamment en Seine-Saint-Denis », s’appuyant notamment sur des bagagistes « pour sortir 20 à 50 kg de cocaïne par mois », précise la gendarmerie nationale dans un communiqué. Les enquêteurs ont mis en évidence « un mode opératoire méthodique », « combinant manipulation du fret et extraction de stupéfiants », mais aussi « un enrichissement injustifié de certains mis en cause et les mécanismes de blanchiment mis en œuvre ».
Mardi, plus de 100 militaires et « plusieurs services spécialisés » ont pris part à « une opération judiciaire d’envergure » dans le cadre de l’enquête. Lors des interpellations, les forces de l’ordre ont aussi saisi une arme et des munitions, et « plus de 486 000 euros en avoirs criminels », dont plus de 100 000 euros d’argent liquide.
Selon la gendarmerie, « ce dossier illustre la capacité des organisations criminelles à soudoyer des agents aéroportuaires, en ciblant notamment des cadres intermédiaires non connus de la justice ».