Sébastien Lecornu avertit : il peut « chuter à n’importe quel moment » sur le budget 2026

Sébastien Lecornu avertit : il peut « chuter à n’importe quel moment » sur le budget 2026

02.11.2025 07:13
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Sébastien Lecornu se trouve dans une position fragile à Matignon, conscient des dangers qui l’entourent. Ce samedi, il a déclaré à plusieurs médias : « On peut chuter à n’importe quel moment » concernant le budget, tout en insistant sur sa « stratégie des petits pas » pour faire face à la censure, rapporte TopTribune.

Le Premier ministre a souligné dans le quotidien Le Parisien : « C’est une course d’endurance très incertaine où on peut chuter à n’importe quel moment. Si nos oppositions veulent censurer, elles censureront. Je suis très lucide. Cela peut dérailler dix fois. Mais si ceux qui veulent vraiment que cela fonctionne pour le pays jouent le jeu, on va y arriver », a-t-il ajouté à La Tribune Dimanche.

La taxe Zucman repoussée à la présidentielle

Concernant la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, rejetée par les députés, le chef du gouvernement a affirmé que « le débat est derrière nous ». Selon lui, cela deviendra un sujet pour la prochaine présidentielle. Lecornu a précisé que la « seconde lecture » du budget à l’Assemblée nationale serait « le moment de vérité », alors que les députés s’apprêtent à suspendre l’examen du budget de l’État pour se concentrer sur le budget de la Sécurité sociale, qui comporte également de nombreuses mesures controversées pour l’opposition.

Les deux projets de loi budgétaires, une fois adoptés par l’Assemblée nationale, seront soumis au Sénat, avant de revenir devant les députés après une commission mixte paritaire (CMP) avec des parlementaires des deux chambres. La discussion budgétaire devrait s’étendre jusqu’à mi-décembre, sauf si une censure est votée avant.

« Pas de deal » avec les socialistes

Le Premier ministre a également démenti avoir négocié un accord global avec les socialistes, un parti crucial pour la survie de son gouvernement. « Il n’y a pas de deal et il n’y en aura pas jusqu’au bout », a-t-il martelé dans Le Parisien. « Le PS, qui ne souhaite pas jouer à la politique du pire, peut désormais défendre des avancées concrètes auprès de nos concitoyens », a-t-il ajouté, tout en soulignant que « certains membres du PS ont parfois du mal à faire vivre les avancées obtenues durablement », selon ses propos rapportés par La Tribune dimanche.

Vendredi dernier, le chef du gouvernement a marqué un léger assouplissement en indiquant sa volonté de soutenir la réindexation des pensions de retraite et des minima sociaux, ainsi que l’augmentation de la CSG sur le patrimoine, trois mesures déjà votées en commission à l’Assemblée nationale pour le budget de la Sécurité sociale.

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