Retour de l'impôt sur la fortune : un moyen de séduire les instincts les plus bas.

Retour de l’impôt sur la fortune : un moyen de séduire les instincts les plus bas.

04.11.2025 17:33
2 min de lecture

Réflexions sur l’impôt sur la fortune en France

La notion d’imposition en France est souvent marquée par un paradoxe qui suscite des émotions ambivalentes, notamment lorsque l’on croise des véhicules de luxe comme une Porsche ou une Ferrari. Pour beaucoup, cela engendre un cocktail d’envie, de déception et parfois même de colère. Contrairement à d’autres pays où la réussite est perçue comme un objectif à atteindre, en France, elle est souvent considérée comme une provocation élevée au rang de débat public. Ce regard critique sur la réussite explique en grande partie pourquoi la question de l’impôt sur la fortune réapparaît continuellement, telle une obsession morale déguisée en préoccupation économique, rapporte TopTribune.

Une vertu teintée de jalousie

L’impôt sur la fortune ne constitue pas une source significative de revenus pour l’État, mais plutôt un vecteur de ressentiment et de déception collective. Si ce dispositif perdure, ce n’est pas en raison de ses apports financiers, mais pour ce qu’il sous-entend : l’idée que personne ne doit trop prospérer, que la richesses sourisse avec méfiance et que l’égalité doit primer sur la liberté d’entreprendre. « Ils peuvent bien payer », entend-on souvent, cette phrase, tout en apparaissant morale, trahit en réalité une vieille jalousie. Friedrich Nietzsche évoquait les instincts inférieurs, ces pulsions destructrices qui poussent les individus à anéantir ce qu’ils n’atteindront jamais. La politique française a intégré cette jalousie dans sa stratégie, préférant appuyer l’envie au lieu de valoriser le mérite. En croyant condamner la richesse, en réalité, on vise à décourager la réussite, négligeant le fondement même de la prospérité nationale, qui repose sur l’esprit d’entreprise, la liberté de bâtir et la capacité à transmettre un héritage. La taxation du patrimoine équivaut à une taxation de la confiance. Or, sans celle-ci, aucun projet collectif ne peut véritablement prospérer.

Un impact d’une morale déformée

Les personnes ciblées par ces mesures fiscales ne réagissent pas toujours avec indignation : bon nombre choisissent de quitter le pays. Ils s’installent dans des endroits où la réussite est célébrée, où l’État ne se considère pas comme le co-propriétaire des fruits du travail des individus. Celles et ceux qui restent, souvent par attachement familial ou amical, finissent par adopter une posture défensive : ils retiennent leurs investissements, s’engagent dans des pratiques d’optimisation fiscale ou dissimulent leurs avoirs. Ce phénomène entraîne un resserrement d’une nation, engendrant une crispation morale généralisée. Cela se présente comme une justice fiscale, mais constitue en fait une vengeance symbolique. Au fond, l’impôt sur la fortune véhicule une idée pernicieuse : celle de la propriété privée comme simple tolérance. Si posséder implique de payer indéfiniment pour conserver ce qui a déjà été acquitté, alors la propriété devient une contrainte plutôt qu’un droit, un bail révoqué à tout moment. C’est une collectivisation douce, camouflée sous le vernis de l’égalité.

Admiration ou jalousie

Il existe deux perceptions de la réussite : l’admiration ou la haine. Aux États-Unis, on se dit « un jour, ce sera moi ». En revanche, en France, on se hasarde à murmurer « il ne le mérite pas ». L’une de ces attitudes élève, tandis que l’autre abaisse. Un pays admirant la réussite avance, alors qu’un pays qui jalouse stagne. Réinstaurer l’impôt sur la fortune revient à favoriser la jalousie au détriment de l’ambition, à choisir le ressentiment plutôt que la liberté. Et il est bien connu qu’aucune nation n’a prospéré en punissant les réalisations de ses membres.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER