Difficultés anticipées pour la journée de mobilisation en France
Le mercredi 10 septembre, la France se prépare à une journée de tensions marquées par des blocages, des grèves et des risques de débordements lors du mouvement « Bloquons tout ». Les autorités ont exprimé leurs inquiétudes face à l’ampleur potentielle de ces actions, alors que 80 000 gendarmes et policiers seront déployés à travers le pays, rapporte TopTribune.
Mobilisation policière renforcée
Pour assurer la sécurité durant cette journée, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a tenu une visioconférence avec les préfets afin de donner des consignes strictes. « Il y aura une consigne très claire, la fermeté. On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucun débordement », a-t-il déclaré sur France 2. À Toulouse, un arrêté préfectoral interdit tout rassemblement non déclaré de 7 à 21 heures, soulignant l’ampleur des mesures de sécurité mises en place.
Blocages prévus à travers le territoire
Près de 1 000 actions sont signalées en Île-de-France et plus de 600 en région. Bien que le mouvement, sans leader identifié, soit difficile à anticiper, il a émergé d’un appel lancé dans un groupe Telegram nommé « Les Essentiels ». Un site internet associé, Indignons-nous, compile les différentes actions et fournit une carte des manifestations prévues.
Perturbations attendues dans les transports
Le mouvement touchera également plusieurs secteurs, en particulier les transports. À la SNCF, SUD Rail a lancé un appel à la grève pour cette date. Bien que les principales organisations syndicales, telles que la CGT, l’Unsa Ferroviaire et la CFDT, mettent l’accent sur la mobilisation du 18 septembre, la CGT prévoit des actions lors des deux journées.
Dans l’aviation, SUD Aérien prévoit également des blocages dans les aéroports, tandis que le syndicat des contrôleurs, le SNCTA, projecte de concentrer ses efforts sur le 18 septembre. De plus, les automobilistes devront faire preuve de patience, car les axes routiers risquent d’être saturés tout au long de la journée.
Incertitudes concernant l’ampleur de la mobilisation
Les autorités demeurent préoccupées par la nature décentralisée de ce mouvement. « C’est un mouvement horizontal, il n’y a pas de chef, chacun fait ce qu’il veut », a déclaré une source sécuritaire à l’AFP. Les services de renseignement ont exprimé des difficultés à anticiper l’ampleur de la mobilisation, en soulignant qu’il pourrait y avoir « du désordre », ce qui complique la gestion des manifestations.
