L’union européenne obtient un compromis sur la réduction des gaz à effet de serre d'ici 2040

L’union européenne obtient un compromis sur la réduction des gaz à effet de serre d’ici 2040

05.11.2025 12:03
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Les négociations nocturnes à Bruxelles ont abouti à un compromis difficile pour l’Union européenne, à quelques jours de la COP30 au Brésil. Ce mercredi, les États membres ont approuvé des mesures concernant les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, malgré des tensions palpables. Pour convaincre l’Italie de Giorgia Meloni, parmi les plus réticents, l’UE a accepté des flexibilités bien plus étendues que celles initialement proposées par la Commission européenne, rapporte TopTribune.

Une clause de révision tous les deux ans

La volonté affichée de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040 par rapport à 1990 reste sur le papier. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, l’Europe pourra acquérir jusqu’à 5 % de crédits carbone internationaux, qui financeront des projets en dehors de l’UE, une mesure vivement critiquée par les organisations environnementales. Ce compromis ouvre également la possibilité d’acquérir 5 % supplémentaires de ces crédits lors d’éventuelles révisions futures de la législation climatique.

Les États membres ont en outre accepté de reporter d’un an (de 2027 à 2028) l’inclusion du secteur des transports routiers et du chauffage des bâtiments dans le marché du carbone. Une revendication portée par la Hongrie et la Pologne, ce report a été perçu comme un revers pour les pays scandinaves, connus pour leur engagement en faveur des politiques climatiques. Par ailleurs, la nouvelle législation inscrit une clause de révision tous les deux ans, permettant l’ajustement des objectifs si ceux-ci s’avèrent trop ambitieux à atteindre.

Les discussions sur le climat lors de la COP30 sont d’une importance cruciale, car elles doivent définir les engagements globaux face à l’urgence climatique. La position de l’UE pourrait désormais être perçue comme affaiblie, tenant compte des concessions faites pour assurer un consensus parmi les membres. Beaucoup s’interrogent sur l’efficacité de ces compromis face à l’accélération des événements climatiques extrêmes observés récemment en Europe et dans le monde.

Alors que les négociations se poursuivent, les dirigeants européens sont appelés à démontrer leur détermination à lutter contre le changement climatique. Les critiques se multiplient concernant les effets des crédits carbone, souvent considérés comme des échappatoires par les pays qui peinent à réduire directement leurs émissions. Les organisations écologiques demandent des engagements plus fermes et des actions concrètes, appelant à des transformations structurelles plutôt qu’à des solutions temporaires.

La République tchèque, la Suède et le Danemark se sont montrés particulièrement inquiets face à ce compromis. Ils estiment que la souplesse accordée aux pays réticents pourrait compromettre les efforts globaux de l’UE en matière de climat, soulignant l’importance d’adopter des mesures robustes et immédiates pour respecter les engagements de l’Accord de Paris.

Aussi, la tension monte entre les États membres favorables à des politiques climatiques plus strictes et ceux qui privilégient des approches moins exigeantes. La réduction des gaz à effet de serre est perçue comme un enjeu de survie environnementale, mais aussi comme un facteur déterminant dans la compétitivité économique future des pays européens.

La préparation de la COP30 doit être ainsi marquée par un double défi : restaurer la confiance entre les pays européens tout en consolidant les bases d’une action collective forte en matière de climat. Alors que les travaux se poursuivent, l’attention mondiale sera portée sur l’UE pour voir si ses engagements se traduiront en actions concrètes, essentielles à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de notre planète.

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