L'ONU dénonce une répression accrue en Iran suite à la guerre avec Israël

L’ONU dénonce une répression accrue en Iran suite à la guerre avec Israël

31.10.2025 04:53
2 min de lecture

La répression en Iran s’aggrave, selon un rapport de l’ONU

L’Iran a intensifié sa répression depuis le début de la guerre contre Israël en juin, selon une commission d’enquête des Nations unies exprimant des préoccupations particulières concernant les violations des droits des minorités et des journalistes, rapporte TopTribune.

« Depuis mars de cette année, nous avons constaté une nouvelle détérioration des droits humains en Iran », a affirmé Sara Hossain, présidente de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits en Iran, mise en place par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en 2022.

La répression consécutive aux frappes israéliennes de juin « a encore limité l’espace civique, altéré les procédures et diminué le respect du droit à la vie », a-t-elle précisé devant l’Assemblée générale de l’ONU.

Hossain a particulièrement mis en lumière le sort de 21 000 personnes arrêtées par les autorités iraniennes durant la guerre de douze jours entre l’Iran et Israël. « Des informations crédibles indiquent que cela concerne des avocats, des défenseurs des droits, des journalistes, mais aussi des utilisateurs des réseaux sociaux ayant simplement partagé des contenus sur les hostilités », a-t-elle assuré.

Elle a également noté que la répression des minorités ethniques et religieuses sous prétexte de sécurité nationale avait progressé. « Notre enquête fait état du fait que le gouvernement iranien désactive continuellement les cartes SIM des journalistes », a-t-elle ajouté.

De plus, « la répression ne se limite pas aux frontières de l’Iran. Nous avons reçu des informations indiquant que plus de 45 journalistes dans sept pays font face à des menaces graves pour avoir couvert les événements en Iran », a-t-elle insisté. « Ce retour à la répression n’est pas un événement isolé, mais plutôt une tendance récurrente », a-t-elle souligné.

Hossain a comparé la situation actuelle à la répression des manifestations de 2022, provoquées par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée pour avoir prétendument enfreint les normes vestimentaires imposées aux femmes. Cet incident avait conduit à la création de cette mission de l’ONU.

Enquête préliminaire sur les frappes sur la prison d’Evine

Sara Hossain a également exprimé son inquiétude face à l’augmentation des exécutions en Iran. « Selon des informations crédibles, plus de 1 200 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année, dépassant le total de 2024, qui était déjà un record en Iran » depuis 2015, a-t-elle déclaré.

La mission a également examiné les frappes israéliennes meurtrières sur la prison d’Evine. « Notre enquête préliminaire indique que les frappes israéliennes ont touché des bâtiments civils au sein du complexe de la prison, ne représentant pas des cibles militaires légitimes, et qu’elles étaient probablement intentionnelles », a-t-elle mentionné.

Les autorités iraniennes pourraient ne pas avoir pris « les mesures raisonnables pour protéger les détenus », qui ont été évacués après les frappes, et dont les familles n’ont parfois pas eu de nouvelles pendant des semaines.

Avec AFP

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