La France cherche un consensus européen sur les objectifs climatiques avant la COP30 au Brésil

La France cherche un consensus européen sur les objectifs climatiques avant la COP30 au Brésil

04.11.2025 13:44
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Urgence climatique : la pression monte avant la COP au Brésil

Un éventuel échec d’un accord commun sur les objectifs climatiques européens serait considéré comme « un désastre ». Le gouvernement français exerce une forte pression pour obtenir un consensus sur l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 avant la COP au Brésil, rapportent TopTribune. La ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, a souligné que « c’est une journée cruciale » et qu’il est impératif de conclure un accord. Sinon, cela serait « un désastre », a-t-elle martelé à son arrivée à une réunion décisive à Bruxelles mardi.

Les ministres de l’Environnement des Vingt-sept doivent s’accorder à l’unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035, un chiffre exigé par l’ONU depuis des mois. De plus, un accord devra être trouvé à la majorité qualifiée sur la loi climat en 2040.

Une danse complexe sous la pression

A ce stade des discussions, l’objectif de réduction de 90 % des émissions d’ici 2040, proposé par la Commission européenne, n’a pas encore été adopté. En 2023, l’UE avait enregistré une baisse de seulement 37 % par rapport à 1990, nécessitant une transformation majeure de l’industrie et du quotidien des Européens. Le commissaire européen en charge du climat, Wopke Hoekstra, a déclaré avec humour : « Il faut être 27 pour danser le tango », laissant présager des négociations ardues.

« La décision doit être prise aujourd’hui », a insisté Carsten Schneider, ministre allemand, ajoutant qu’il espère que les chefs d’État et de gouvernement pourront se rendre au Brésil avec un « mandat très fort » et un « rôle de leader clair pour l’Europe ». Ce bras de fer se heurte à un contexte difficile, alors que les questions climatiques ont été mises de côté récemment, au profit des enjeux de défense et de compétitivité.

Les pays comme l’Espagne, les nations scandinaves et l’Allemagne soutiennent l’objectif de la Commission. En revanche, des pays tels que la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et l’Italie s’opposent à ce plan, le considérant comme une menace pour leur industrie. La France, quant à elle, a maintenu le suspense jusqu’au dernier moment, ce qui lui a valu des critiques de la part d’organisations environnementales.

Alors que ces discussions avancent, le climat politique autour des enjeux environnementaux en Europe reste tendu. Les membres de l’UE apparaissent divisés sur la façon d’aborder les objectifs climatiques, ce qui souligne la difficulté d’unir les diverses positions des États membres. Des gouvernements jugent ces exigences trop contraignantes au regard des réalités économiques de leur secteur.

Les participants ont reconnu que l’issue de ce sommet aura des répercussions non seulement sur l’environnement, mais également sur l’image mondiale de l’Europe en matière d’engagement face à la crise climatique. Les décisions prises à Bruxelles pourraient influencer le rôle de l’UE dans les efforts globaux de réduction des émissions et la lutte contre le changement climatique.

Alors que les États membres se préparent pour le voyage au Brésil, il est évident que la pression s’intensifie pour aboutir à un consensus. Un échec à atteindre un accord pourrait nuire considérablement aux ambitions climatiques de l’Europe, compromettant ainsi les efforts nécessaires pour parvenir à une transition durable. Le succès ou l’échec de ces discussions pourrait également affecter la perception extérieure de l’Europe en tant que leader mondial en matière de climat.

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