La CGT alerte sur une augmentation des plans sociaux et le déclin de l'industrie en France.

La CGT alerte sur une augmentation des plans sociaux et le déclin de l’industrie en France.

30.10.2025 17:13
2 min de lecture

Le 30 octobre 2025, la CGT a dévoilé un rapport alarmant qui révèle qu’en France, depuis les élections européennes de juin 2024, un total de 444 plans sociaux a été recensé, dont 325 dans le secteur industriel seul. Cette vague de suppressions d’emplois, mise en lumière par la confédération dirigée par Sophie Binet, met en évidence un phénomène sous-jacent de désindustrialisation. Selon les informations relayées par Capital, près de 30 000 emplois sont directement menacés, rapporte TopTribune.

Un signal d’alarme sur la désindustrialisation française

Les plans sociaux identifiés depuis juin 2024 impactent l’ensemble de l’économie, avec une concentration marquée dans le secteur industriel, où 325 des 444 cas se produisent. « Nous faisons face à un tournant de désindustrialisation massive », a averti Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dans des propos rapportés par Capital.

Pour la centrale syndicale, cette hausse des plans sociaux est le reflet d’une perte de souveraineté économique. Les délocalisations, l’automatisation et la concurrence internationale aggravent la vulnérabilité des territoires. Sophie Binet a précisé que « ce recensement est très incomplet : nous avons manqué énormément d’informations, c’est juste la partie visible de l’iceberg » selon des déclarations rapportées par CNEWS. Cela suggère que le nombre total de suppressions d’emplois pourrait en réalité être encore plus élevé.

Des politiques industrielles jugées incohérentes

Au-delà de cette constatation, la CGT met en cause l’État ainsi que les entreprises. Le syndicat souligne que plusieurs sociétés qui reçoivent des aides publiques continuent à mettre en place des plans sociaux. « Quand on reçoit un soutien, on ne devrait pas avoir le droit de licencier », insiste Sophie Binet. Selon ses propos, des dispositifs d’aide sans conditions sociales poussent les entreprises à restructurer sans contraintes, exacerbant ainsi la désindustrialisation.

De son côté, le gouvernement affirme soutenir le redéploiement industriel à travers des initiatives de relocalisation et d’investissement. Cependant, la CGT considère ces lignes politiques comme étant détachées de la réalité sur le terrain. « Nous avons été parmi les premiers à soutenir que nous connaissons un moment de désindustrialisation massive », réitère la représentante syndicale. Le syndicat demande l’établissement de conditions strictes pour l’octroi d’aides publiques et un contrôle accru sur les fermetures d’installations afin d’enrayer la spirale des plans sociaux.

Derrière les chiffres, des territoires meurtris

Les plans sociaux identifiés par la CGT touchent aussi bien les grandes entreprises que les PME locales. Parmi les régions les plus affectées, on retrouve les bassins industriels de la Loire, du Nord et de la Haute-Marne. Chaque fermeture d’établissement entraîne un effet domino, qui se manifeste par la perte d’emplois directs, un effondrement de la sous-traitance et une réduction des recettes fiscales locales. D’après France 24, environ 30 000 emplois sont actuellement en danger, sans tenir compte des emplois temporaires et des prestataires.

Pour la CGT, la désindustrialisation n’est pas une fatalité, mais le fruit d’un choix politique. Le syndicat appelle à l’élaboration d’une stratégie industrielle nationale axée sur la transition écologique, la formation des travailleurs et la sauvegarde de l’emploi. L’organisation prévoit de maintenir une pression constante sur le gouvernement en publiant chaque trimestre le suivi du nombre de plans sociaux, qui devient un baromètre de l’engagement économique de la France.

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