L’accusation de sous-évaluation du patrimoine d’Éric Lombard
Ce mercredi 18 juin 2025, l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné accuse Éric Lombard d’avoir « sous-évalué » son patrimoine. Le ministre de l’Économie conteste fermement cette affirmation, critiquant le journal satirique pour ne pas avoir pris en compte les réponses qu’il a fournies « en toute transparence » aux questions des journalistes, rapporte TopTribune.
Patrimoine immobilier discutable
Selon l’article à paraître, la publication mentionne une propriété située dans le Morbihan, acquise par Éric Lombard en 2004 pour un montant de 1,8 million d’euros. Des travaux, évalués à plus d’un million d’euros, ont été réalisés, comme l’indique sa déclaration de patrimoine. Pourtant, vingt ans plus tard, le ministre déclare que la valeur de cette maison ne s’élève plus qu’à 600 000 euros, une estimation qui étonne le journal, qui cite des agents immobiliers estimant que de tels biens devraient valoir entre 3,5 et 4 millions d’euros.
Dans un communiqué diffusé par Bercy, les différences de valeurs sont expliquées. Éric Lombard posséderait seulement 50 % de la propriété et ne détiendrait que l’usufruit. Cette situation ne constituerait pas une « dépréciation », selon ses dires, et il affirme s’être soumis au « mode de calcul » de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Écart de prix sur d’autres biens
Le Canard Enchaîné s’intéresse également à un appartement acquis en 2020 par le ministre, d’une surface de 180 mètres carrés. Son prix d’achat s’élevait à 2,8 millions d’euros, alors que la valeur vénale inscrite dans sa déclaration est de seulement 1,4 million. Bercy précise, comme déjà indiqué sur la plateforme de la HATVP, qu’Éric Lombard ne possède que 50 % de ce bien, un fait également relayé par l’hebdomadaire. Malgré les explications fournies, le journal s’interroge toujours sur « la sacrée différence avec les prix du marché » des propriétés déclarées par le ministre.
La société de conseil controversée
Le rapport du Canard Enchaîné évoque en outre une société de conseil, Halmahera, dirigée par l’épouse du ministre. Ce cabinet, qui emploie uniquement une personne, n’a prétendument aucun client, mais génère des dividendes annuels de 6 millions d’euros. Le ministère précise que Halmahera est une société d’investissement qui détient des participations majoritairement via le groupement économique Greenstock, empêchant ainsi ses actionnaires d’influencer les décisions liées à ces participations.
Tant la société Halmahera qu’a fortiori ses actionnaires ne peuvent intervenir sur les décisions concernant les participations détenues par Greenstock.