Le 31 octobre 2025, une paire de chasseurs polonais MiG-29 en service de permanence a décollé pour intercepter un avion de reconnaissance russe Il-20 au-dessus de la mer Baltique. Il s’agit du troisième incident similaire en une semaine, selon le Commandement opérationnel des forces armées polonaises. L’appareil russe volait sans plan de vol ni transpondeur actif, représentant un risque pour la sécurité aérienne dans la région. Les pilotes polonais ont identifié l’avion avant de le suivre conformément aux procédures de l’OTAN, empêchant toute violation de l’espace aérien national.
Hausse de l’activité aérienne russe
D’après le média européen spécialisé, les forces polonaises constatent une intensification des vols russes au-dessus de la Baltique. Ces appareils apparaissent régulièrement dans l’espace aérien international sans communication radio, ce qui met en danger le trafic civil. En moyenne, les avions de l’OTAN engagés dans la mission de police du ciel sur le flanc Est effectuent environ onze sorties hebdomadaires pour intercepter ou escorter des avions russes.
Pression hybride croissante de Moscou
Selon Varsovie et plusieurs capitales baltes, la Russie mène une campagne hybride dans la région baltique combinant cyberattaques, brouillage GPS, désinformation et provocations militaires. Ces opérations visent à tester la réactivité des alliés de l’OTAN et à semer l’instabilité sans recourir à un affrontement direct. Les pays voisins — Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne — se retrouvent en première ligne de cette confrontation hybride que Moscou utilise pour affaiblir la cohésion occidentale.
Réactions régionales et renforcement de l’OTAN
Face à ces menaces, les États baltes renforcent leurs mesures de sécurité : plans d’évacuation, cyberdéfense, coopération militaire et contrôle accru des frontières. L’OTAN, de son côté, intensifie les exercices et simulations de crises, y compris des entraînements pour la population sur la réponse aux attaques de drones, aux intrusions aériennes et aux sabotages. Plusieurs États membres lancent aussi des campagnes de sensibilisation destinées à préparer les citoyens aux situations d’urgence et à détecter les campagnes de désinformation.
