Les éleveurs en colère face à l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse
Le gouvernement français peine à calmer la révolte des éleveurs confrontés à une épidémie de dermatose nodulaire contagieuse menaçant leurs troupeaux, alors que les actions de contestation se multiplient, notamment dans le Sud-Ouest, avec des barrages sur routes, autoroutes et voies ferrées. Face à l’urgence de la situation, l’exécutif a décrété la mobilisation générale pour intensifier la campagne de vaccination. Des vétérinaires mobilisés, retraités et étudiants en écoles vétérinaires, se joignent aux efforts, rapporte TopTribune.
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé que 750 000 bêtes devraient être vaccinées dans les deux semaines à venir, et quatre cent mille doses supplémentaires de vaccin sont en cours de conditionnement aux Pays-Bas. Malgré ces efforts, le gouvernement semble avoir perdu la confiance des agriculteurs, dont la colère est alimentée par une combinaison de peur et de détresse face à la perspective de perdre leurs animaux. Les tensions sont exacerbées par la montée en puissance de syndicats radicalisés, tels que la Coordination rurale et la Confédération paysanne, unissant leurs forces sur le terrain.
Face aux autorités, les éleveurs expriment un profond mécontentement. Ils considèrent le protocole mis en place par l’État comme inefficace et l’abattage de leurs troupeaux comme injustifiable. Même les références aux mesures appliquées en Espagne et en Italie, ainsi que les alertes des autorités sanitaires internationales, ne suffisent pas à les rassurer. La désinformation prolifère sur les réseaux sociaux, la même dynamique qui avait façonné le mouvement anti-vaccin durant la pandémie de Covid-19. Cette violence verbale évolue en actes concrets, avec des vétérinaires insultés et menacés lors de leurs interventions pour euthanasier des animaux.
Dans ce climat de défiance généralisée envers les responsables politiques et sanitaires, les agriculteurs remettent en question l’intégrité de ceux qui prétendent les aider. Ils estiment que, de la vache folle à la grippe aviaire, leurs expériences passées ne les préparent pas à faire face à une telle crise. Ce climat de colère et de méfiance illustre un malaise plus profond au sein de la démocratie française, confrontée à des poussées d’obscurantisme.