Aide à mourir : "Ce serait étonnant que le texte ne soit pas voté" à l'Assemblée, avance le député Olivier Falorni, rapporteur de la proposition de loi
Aide à mourir : "Ce serait étonnant que le texte ne soit pas voté" à l'Assemblée, avance le député Olivier Falorni, rapporteur de la proposition de loi

Aide à mourir : « Ce serait étonnant que le texte ne soit pas voté » à l’Assemblée, avance le député Olivier Falorni, rapporteur de la proposition de loi

27.05.2025
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Olivier Falorni, député de Charente-Maritime et rapporteur de la proposition de loi relative à la fin de vie, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 23 mai 2025. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)
Olivier Falorni, député de Charente-Maritime et rapporteur de la proposition de loi relative à la fin de vie, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 23 mai 2025. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

C’est un test majeur pour les travaux sur la fin de vie lancés par Emmanuel Macron en 2023. L’Assemblée nationale doit se prononcer, mardi 27 mai, sur deux propositions de loi visant à développer les soins palliatifs et à créer un droit à l’aide à mourir. Le premier texte, consensuel, pourrait être adopté en première lecture à l’unanimité. Le second, qui légaliserait le suicide assisté et l’euthanasie, a rencontré davantage d’opposition lors des débats dans l’hémicycle la semaine dernière. « Rien n’est jamais acquis, mais ce serait étonnant qu’il ne soit pas voté », a déclaré sur France Inter Olivier Falorni, député de Charente-Maritime et rapporteur de la proposition de loi relative à la fin de vie. Suivez notre direct.

François Bayrou a des « interrogations » sur le droit à l’aide à mourir. Le Premier ministre a exprimé ses doutes, sur BFMTV, affirmant qu’à ce stade, s’il était député, il « s’abstiendrait » de voter le texte sur l’aide à mourir, sur lequel il a toujours des « interrogations ». Il dit faire « confiance » au Parlement pour les« lever », mais juge « ambigu » le délit d’entrave à l’accès à l’aide à mourir, qui serait puni de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, car « ce n’est pas une entrave que d’essayer de persuader quelqu’un de vivre ».

Verdict attendu en fin de journée. Examinées depuis le 12 mai, les propositions de loi sur la fin de vie feront l’objet d’ultimes prises de parole des divers groupes politiques à partir de 16h30. A l’issue des explications de vote, les députés se prononceront successivement sur chacun des deux textes, en fin d’après-midi ou début de soirée. Ces derniers jours, lors des votes intermédiaires sur les principaux articles relatifs à l’aide à mourir, près de deux tiers des élus, principalement de gauche et du centre, se sont prononcés pour. Le gouvernement, qui est parvenu à faire modifier certaines mesures dans l’hémicycle, soutient cette proposition de loi, qui demeure largement critiquée par la droite et l’extrême droite.

Pas de consigne de vote au sein des groupes politiques. C’est un fait rare à l’Assemblée : les députés n’ont pas reçu de consigne de vote officielle issue de leur groupe. Même si les grands clivages partisans sont connus, chaque élu bénéficie d’une liberté de vote ou d’abstention, sans qu’il lui soit reproché de trahir son camp. Ainsi, au Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy profitera de sa « liberté de vote totale » pour soutenir le texte sur l’aide à mourir, auquel s’opposera en revanche Marine Le Pen.

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