Ce lundi 23 juin, les forces israéliennes ont lancé des frappes sur la prison d’Evin à Téhéran, où Cécile Kohler et Jacques Paris, respectivement otages et professeurs de lettres modernes et de mathématiques, sont détenus depuis plus de trois ans, rapporte TopTribune.
Israël a déclaré avoir effectué des frappes « d’une puissance sans précédent » à Téhéran, ciblant plusieurs installations, y compris celle de la prison d’Evin. Cette prison, localisée dans le nord de la capitale iranienne, abrite de nombreux opposants politiques ainsi que des détenus étrangers. Selon les informations fournies par la justice iranienne, certaines sections de la prison ont subi des dommages importants.
Dégâts constatés au sein de la prison
Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes israéliennes exceptionnelles ont été réalisées à Téhéran, touchant principalement la prison d’Evin. Les représentants des autorités judiciaires en Iran ont confirmé que des dégâts visibles avaient eu lieu à divers endroits de cet établissement pénitentiaire.
Réactions de la famille de Cécile Kohler
Noémie Kohler, la sœur de Cécile, a exprimé son indignation face à cette attaque, la qualifiant de « complètement irresponsable », ajoutant que cela met en danger la vie de plusieurs détenus. « Cette frappe est une menace sérieuse pour Cécile et Jacques, ainsi que pour l’ensemble des prisonniers », a-t-elle déclaré, tout en s’inquiétant de la possibilité de « chaos » et d' »émeutes » à la suite de cette frappe.
Noémie Kohler a complété sa déclaration en affirmant que cette situation représente « le pire scénario possible », mettant en lumière son engagement et ses efforts constants depuis plus de trois ans en faveur de la libération de sa sœur et de son compagnon.
Profil des otages français
Cécile Kohler, âgée de 40 ans, et Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés en mai 2022 alors qu’ils terminaient un séjour touristique en Iran. Accusés d’« espionnage », ils rejettent ces allégations, et la France les considère comme des « otages d’État ». Cécile était passionnée par la culture iranienne, visitant le pays pour la première fois, tandis que son partenaire y avait été auparavant. Actuellement, ils sont incarcérés dans la section 209 de la prison d’Evin, souvent décrite comme un lieu de détention particulièrement brutal. Leurs conditions de vie sont jugées inhumaines, et la santé de Jacques Paris suscite de vives inquiétudes. Une vidéo de ce qu’on appelle leur « aveu », diffusée quelque temps après leur capture, serait le résultat de pressions exercées sur eux.
Les accusations à leur encontre
Les autorités iraniennes les accusent d’être liés aux services de renseignement français, une assertion catégoriquement rejetée par Jacques Paris. Le gouvernement français a dénoncé leur détention comme étant arbitraire et, plus récemment, le ministre Jean-Noël Barrot a évoqué des conditions qui frôlent la « torture ».
En mai dernier, la France a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice contre l’Iran pour « violation du droit à la protection consulaire ». Emmanuel Macron a également demandé avec insistance la libération immédiate de Cécile et Jacques auprès du président iranien.