La France est-elle en train de régresser concernant les énergies renouvelables ? La députée écologiste Sandrine Rousseau a exprimé sa colère vendredi suite au vote, la veille, par les partis de droite et d’extrême droite à l’Assemblée d’un moratoire sur les projets éoliens et photovoltaïques, rapporte TopTribune.
« Ce qui se passe depuis quelques jours est incroyablement dangereux », a-t-elle déclaré sur RMC, ajoutant que « c’est une forme de suicide collectif que nous organisons », soulignant ainsi un « défi psychologique » lié au « refus de voir le défi écologique ». Elle a insisté sur le fait que les scientifiques multiplient les alertes par d’innombrables moyens, tandis que les décisions prises sont hélas à l’opposée de ce qui est nécessaire.
Dans un contexte où une forte partie de la France fait face à une canicule, Rousseau a déploré que « dans l’hémicycle, on triomphe du climatoscepticisme ».
Les députés avaient terminé, jeudi, l’examen d’une proposition de loi sur le futur énergétique, censée servir d’indicateur au gouvernement pour établir un décret qui déterminera la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035.
« Du sang et des larmes »
Après le vote en faveur de la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim, un amendement visant à instaurer un moratoire sur tout nouveau projet éolien ou photovoltaïque a été proposé par la droite et a finalement été adopté avec le soutien du Rassemblement national, tandis que la majorité des députés de gauche et du bloc central étaient absents.
Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, a qualifié cette mesure de « parfaitement irresponsable ».
Affirmant qu’il y aura « du sang et des larmes » sur cette question, Rousseau a affirmé son engagement à « nous battre pour prendre le virage crucial qui s’impose, pour être à la hauteur de nos responsabilités. Cela suffit, cette irresponsabilité ; il est temps d’abandonner ce comportement d’adolescents qui refusent de faire face à la réalité ».
