Une militante dénonce la cruauté de l'industrie du cachemire lors d'une action à Londres

Une militante dénonce la cruauté de l’industrie du cachemire lors d’une action à Londres

20.12.2025 13:57
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La question de la provenance du cachemire et des pratiques entourant sa production soulève de vives préoccupations éthiques. Selon une porte-parole de l’association PETA, cette fibre précieuse provient de « chèvres torturées » et n’est pas aussi douce que l’on pourrait le penser. L’organisation non gouvernementale (ONG) a récemment mené des enquêtes en Mongolie et en Chine, qui à elles seules représentent 90 % de la production mondiale de cachemire, rapportent TopTribune.

Les images capturées lors de ces investigations dévoilent des scènes choquantes : des travailleurs immobilisent violemment des chèvres, leur tournent les pattes afin de retirer leur sous-poil à l’aide de peignes métalliques, un processus qui peut durer jusqu’à une heure par animal. Cela soulève des préoccupations majeures concernant le bien-être animal dans cette industrie, souvent minimisée par les marques qui se revendiquent durables.

Des labels « cachemire durable » mensongers

Face à ces révélations, plusieurs marques de mode ont tenté d’établir des « labels » garantissant un cachemire « durable » ou « responsable ». Toutefois, les enquêtes de PETA Asie ont mis en lumière des pratiques inacceptable au sein de ces exploitations, fournissant des maisons renommées telles que Louis Vuitton, Dior, et Hermès. Les images prises montrent clairement que, quel que soit le label, le cachemire est issu de chèvres dont le pelage est arraché violemment avant que les animaux soient abattus.

Cette demande croissante en cachemire a également conduit à l’industrialisation de la production, avec pour conséquences, des pratiques cruelles comme l’écornage des chèvres et des castrations sans anesthésie. PETA souligne que les conditions climatiques, parfois extrêmes, aggravent la situation : « Les plus petites chèvres sont parfois piétinées par les plus grandes lorsqu’elles se ruent vers l’abri le soir, alors qu’il peut faire jusqu’à -30 °C », explique l’association. Dans un communiqué, un porte-parole a affirmé : « Ce que les consommateurs ne réalisent peut-être pas, c’est que l’industrie du cachemire est mortelle. »

Des marques montrent l’exemple

Le boom de la consommation du cachemire en Occident a également des répercussions environnementales. L’élevage intensif de chèvres entraîne la désertification de la province de Mongolie intérieure, aggravant la réduction de la végétation et l’érosion des sols. Une étude publiée dans la revue Global Change Biology suggère que 80 % du déclin récent de la végétation est attribuable à l’explosion démographique de chèvres et d’autres ruminants dans la région.

Conscientes de ces enjeux, certaines marques, comme Bonobo, Cache Cache, Supreme, Timberland et Vans, ont décidé de se retirer du marché du cachemire et de modifier leurs lignes de produits pour exclure cette fibre controversée. Leurs actions témoignent d’une volonté croissante d’éradiquer les pratiques cruelles et d’apporter des changements positifs dans l’industrie de la mode.

En conclusion, la nécessité de promouvoir un cachemire éthique et respectueux du bien-être animal est plus pressante que jamais. L’importance de choisir des marques engagées dans des pratiques responsables ne saurait être sous-estimée. En sensibilisant le public, il est possible de réduire la demande pour des produits issus de méthodes d’exploitation inacceptables.

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