Une mère de famille irlandaise a trompé sa fille et ses proches en prétendant partir en vacances en Lituanie cet été, tandis qu’elle se rendait en Suisse pour un suicide assisté, rapporte TopTribune.
La famille de Maureen Slough, originaire de Cavan, n’a pas pris au sérieux l’annonce de la quinquagénaire. En début juillet, elle avait déclaré à ses proches qu’elle partait en Lituanie avec une amie. En réalité, elle s’est dirigée vers la Suisse pour mettre fin à ses jours.
D’après le Irish Independent, Maureen Slough a été éprouvée par la perte de ses deux jeunes sœurs quelques années auparavant, ce qui l’a poussé à tenter le suicide à plusieurs reprises. Au début de l’été dernier, elle avait informé deux amis de son intention de se rendre en Suisse pour cette démarche. Quelques jours après son départ, l’un d’eux a choisi d’avertir sa fille, Megan Royal. « Il m’a dit : ‘Ta mère est en Suisse […]. Elle veut recourir au suicide assisté’. J’ai eu tellement peur », raconte Megan, expliquant que ce moment a fait s’écrouler son monde.
Des cendres « envoyées par la Poste »
Megan Royal a alerté son père, qui a tenté de contacter Maureen. Celle-ci lui aurait assuré qu’elle rentrerait rapidement. Cependant, le lendemain, vers 13 heures, Megan a reçu un message sur WhatsApp d’une organisation appelée « Pegasos », indiquant que sa mère était décédée. « Le pire, c’est que non seulement j’ai reçu le message sur WhatsApp, mais ils m’ont également informée que ses cendres me seraient envoyées par la poste dans un délai de 6 à 8 semaines », témoigne la jeune femme.
Megan a appris que sa mère avait versé 15 000 livres sterling à l’organisme suisse pour bénéficier du suicide assisté. « Personne ne dit qu’elle ne souffrait pas. Mais pas au point de mettre fin à ses jours. Elle avait encore beaucoup à vivre et à donner », affirme-t-elle, ajoutant que sa mère ne se trouvait pas dans une situation terminale et n’était pas suffisamment malade pour justifier cette décision. Pegasos a depuis déclaré qu’elle n’accepterait plus les « candidats non accompagnés ayant des membres de leur famille en vie, à moins d’avoir une copie de leur passeport et de pouvoir les rencontrer lors d’un appel vidéo ».