Les détenteurs de plus de 1,3 million d’euros de patrimoine en cryptomonnaies en France doivent se préparer à une nouvelle taxe introduite par un amendement au projet de budget 2026, adopté le 31 octobre à l’Assemblée nationale. Cet amendement, porté par Jean-Paul Mattei (MoDem), instaure un « impôt sur la fortune improductive » qui inclut les actifs numériques aux côtés d’autres biens considérés comme non productifs, tels que l’immobilier et les biens meubles, rapporte TopTribune.
Selon les dispositions proposées, tout Français dont la fortune improductive excède 1,3 million d’euros sera soumis à une imposition annuelle de 1%. Ce changement représentera un bouleversement pour les gros investisseurs en cryptomonnaies, qui sont déjà passibles de taxation lors de cessions de leurs actifs. La nouvelle mesure vise également à toucher ceux qui conservent des cryptomonnaies à long terme sans les vendre.
Des réactions à la proposition de loi
La valeur des avoirs en cryptomonnaies des Français a explosé ces dernières années, notamment avec le bitcoin atteignant des sommets de 110.000 dollars. Eric Larchevêque, co-fondateur de la société Ledger, a qualifié cette taxation d' »erreur idéologique majeure », mettant en avant le changement de cap fiscal qui semble pénaliser la détention d’actifs en dehors du système monétaire traditionnel.
Avant son adoption finale, cet amendement doit être validé par le Sénat. Notons qu’il a été introduit peu après une proposition de loi très favorable aux cryptomonnaies par le groupe d’Eric Ciotti, visant à intégrer ces fonds dans l’économie réelle. Avec environ 20 milliards d’euros de cryptomonnaies détenus par des Français (10% de la population), cette initiative soulève des questions quant à son efficacité et ses résultats potentiels.