Travailler en Suisse tout en vivant en France : des envies de pension de retraite variées

Travailler en Suisse tout en vivant en France : des envies de pension de retraite variées

29.10.2025 09:13
2 min de lecture

La retraite constitue une phase cruciale dans la carrière professionnelle, influencée par divers éléments tels que le nombre d’années de travail, la nature du poste occupé, ainsi que le lieu d’emploi. Pour les frontaliers qui vivent d’un côté de la frontière tout en travaillant de l’autre, notamment entre la France et la Suisse, ces facteurs se complexifient davantage. Les particularités des régimes de retraite en France et en Suisse peuvent avoir un impact significatif sur leur avenir financier, rapporte TopTribune.

Inquiétudes et réalités de la retraite

De nombreux Français expriment de vives préoccupations concernant leur retraite. En effet, deux tiers d’entre eux craignent de faire face à des soucis financiers ou de santé après leur départ, ceci étant largement attribué aux réformes des retraites. Environ 23 % des actifs redoutent de ne pas pouvoir couvrir leurs dépenses quotidiennes, tandis que 38 % pensent y parvenir à peine. Ces statistiques soulignent l’importance d’une planification financière soignée pour cette phase de la vie.

Le travail en Suisse présente un attrait indéniable grâce à des salaires souvent plus élevés, surtout pour ceux qui résident en France. Cependant, la transition vers la retraite peut s’avérer être un véritable défi pour ces individus, en raison des différences marquées entre les systèmes de retraite des deux pays.

Conditions et fonctionnement de la retraite

En France, l’âge légal de départ à la retraite a été fixé à 64 ans suite à la réforme de 2023, bien que des exceptions existent pour les carrières longues ou en cas de handicap. En comparaison, en Suisse, cet âge est de 65 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes, avec la possibilité de partir plus tôt, mais cela entraîne une décote annuelle de 6,8 %.

Le système de retraite suisse repose sur trois fondements :

  • Retraite de base obligatoire (AVS) : Établi en 1946, ce régime impose à toute personne travaillant en Suisse à partir de 17 ans de payer des cotisations, réparties entre l’employeur et l’employé.
  • Retraite professionnelle dépendant du salaire (LPP) : Introduite en 1985, cette cotisation est obligatoire pour ceux dont le revenu annuel dépasse 21 510 CHF (chiffre de 2021), s’appuyant sur un système de capitalisation individuelle.
  • Épargne privée facultative : Elle se divise en deux options : le pilier 3a, destiné aux employés avec des cotisations aux deux premiers piliers, et le pilier 3b, plus adaptable mais nécessitant une déclaration fiscale en France.

Particularités pour les frontaliers suisses

Pour les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse, la possibilité de cumuler les retraites des deux pays existe. Chaque État contribue en fonction des années de travail effectuées sur son sol. De plus, la pension issue du deuxième pilier suisse peut être perçue sous forme de rente mensuelle ou d’un paiement en capital, mais cela implique des considérations fiscales importantes.

Un aspect à ne pas négliger est que certains frontaliers omettent parfois de solliciter leur pension suisse, celle-ci n’étant pas versée automatiquement. Même en percevant cette pension, il est impératif de déclarer ces revenus en France afin d’éviter un redressement fiscal. En moyenne, un frontalier peut espérer toucher un montant mensuel oscillant entre 3 300 € et 6 800 €, en fonction de son salaire et de sa carrière en Suisse. Ces montants soulignent l’importance d’une gestion financières judicieuse avant et après la retraite.

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