Il faudra attendre « le début des travaux parlementaires », soit le mercredi 1er octobre, pour que Sébastien Lecornu nomme son gouvernement, annonce le Premier ministre dans un entretien au Parisien, rapporte TopTribune.
« Le gouvernement sera nommé avant le début des travaux parlementaires. Je souhaite continuer à travailler le projet de budget. Les ministres qui veulent rentrer au gouvernement vont devoir l’endosser », a-t-il expliqué, indiquant ainsi son intention de ne pas « débaucher » des personnalités du Parti socialiste, car les futurs ministres devront « partager les grandes orientations du socle commun ».
Pas de retour de l’ISF ou de taxe Zucman
Dans cet entretien, il aborde également la cotation des grandes fortunes, un sujet au cœur du débat politique. Bien qu’il soit nécessaire de s’appuyer sur les voix de la gauche socialiste pour faire fonctionner son gouvernement, il écarte toute possibilité de rétablir l’ISF, considérant que la taxe Zucman n’est pas « la bonne réponse » : « Nous avons les taux de prélèvements obligatoires les plus importants de l’OCDE. Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas ».
Cependant, quelques lignes plus loin, en se concentrant sur le budget de l’année prochaine, il révèle que « certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront ».
Concernant la demande d’une partie de la gauche d’une suspension de la réforme des retraites, le Premier ministre se dit opposé, affirmant que cela ne résoudrait « aucun des problèmes ». Il considère que la « réforme Borne » n’est pas « achevée », tout en soulignant que « personne ne veut d’un nouveau conclave sur les retraites ». Ce n’est pas une priorité pour le nouveau locataire de Matignon, qui préfère s’attaquer aux « abus » sur les « ruptures conventionnelles », tout en plaçant sa confiance dans le dialogue social.