Le débat sur les retraites soulève de vives discussions en Europe, et l’Italie ne fait pas exception. Alors que plusieurs nations décident de repousser l’âge du départ à la retraite, le gouvernement italien envisage de le maintenir à 67 ans. Cet âge, instauré en 2019, est devenu variable en fonction de l’espérance de vie, un mécanisme décidé après la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Cette problématique touche directement l’avenir des Italiens et la stabilité de leur économie, rapporte TopTribune.
Les acteurs clés du débat sur les retraites
La Première ministre Giorgia Meloni est au centre de ces discussions, soutenue par l’ensemble de son gouvernement. Parmi les institutions influentes, on retrouve l’Institut national d’analyse des politiques publiques (INAPP) ainsi que l’Institut de la statistique italien (Istat). Le secrétaire au travail, Claudio Durigon, et le ministre des Finances, Giancarlo Giorgetti, jouent également des rôles déterminants dans ce dossier.
Les syndicats exercent des pressions pour que l’âge de départ à la retraite soit fixé et contestent les augmentations automatiques basées sur l’espérance de vie, illustrant ainsi la complexité de la réforme des retraites. Par ailleurs, le bureau parlementaire indépendant du budget italien propose des analyses détaillées pour éclairer les décisions. À l’échelle européenne, Eurostat et le site Toute l’Europe fournissent des comparaisons internationales, tandis que le quotidien économique Financial Times suit de près l’évolution de la situation.
Des opinions divergentes sur l’âge de départ à la retraite
La proposition de stabiliser l’âge de départ à 67 ans divise les opinions. Les syndicats rejettent fermement les augmentations automatiques indexées sur l’espérance de vie. De son côté, l’INAPP recommande de maintenir le système actuel pour éviter des perturbations économiques. Claudio Durigon critique vivement cette indexation, qu’il qualifie de « politique brutale envers les travailleurs ». Cependant, toute modification pourrait avoir des retombées significatives sur les finances publiques italiennes.
Giancarlo Giorgetti a évoqué l’éventualité de suspendre la réforme jusqu’en 2029, bien que cette possibilité soit encore en débat. De plus, Tito Boeri, ancien président de l’Istat, met en garde contre les effets dévastateurs qu’un changement de mécanisme pourrait avoir sur la dette publique.
Données importantes à retenir
Si le système actuel est maintenu, l’âge légal de départ pourrait atteindre 69 ans et six mois d’ici 2051. Actuellement, environ 6,1 millions d’Italiens sont proches de la retraite. En outre, la population active devrait diminuer de 34 % d’ici 2060, tandis que les dépenses relatives aux retraites pourraient s’élever à 17 % du PIB d’ici 2040, contre 15,7 % en 2022.
Un autre sujet de préoccupation est le taux de fécondité, qui est de 1,2 enfant par femme. La dette nationale, déjà à 135 % du PIB, pourrait atteindre 139 % d’ici 2031 si aucune mesure n’est prise. Par ailleurs, Eurostat prévoit que la population européenne passera à 453,3 millions en 2026, pour ensuite décliner progressivement jusqu’à atteindre 419,5 millions d’ici 2100.