Que s’est-il réellement passé dans le cockpit du vol 171 d’Air India le 12 juin dernier ? Une conversation enregistrée entre le pilote et le copilote révèle que le pilote aurait intentionnellement coupé l’alimentation en carburant des moteurs, conduisant à la chute tragique de l’appareil, rapporte TopTribune.
Un mois après le crash du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 victimes, le tableau des événements s’éclaircit. D’après les enregistrements des échanges entre le commandant de bord et son copilote, le premier aurait coupé délibérément l’alimentation en carburant, ce qui aurait contribué à l’accident, selon des informations divulguées par le Wall Street Journal.
Le 12 juin 2025, le Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India s’est écrasé quelques minutes après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad. Un rapport préliminaire émanant du Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB), publié le 12 juillet, met en lumière que les interrupteurs d’alimentation en carburant des deux moteurs ont été désactivés juste avant l’impact.
Un copilote affolé face à un commandant impassible
Les enquêteurs, selon les nouvelles informations relayées par le Wall Street Journal, ont réussi à identifier les voix dans le cockpit durant l’incident. Ils ont déterminé que Clive Kunder, le copilote de 32 ans, avait questionné Sumeet Sabharwal, le commandant de bord, sur la raison pour laquelle il avait coupé les alimentations en carburant.
Dans l’enregistrement, Clive Kunder exprime d’abord sa « surprise » puis semble « paniqué », tandis que Sumeet Sabharwal conserve une attitude « calme », précise le journal américain.
Une enquête toujours en cours
Le rapport suggère une forte probabilité de responsabilité du pilote Sumeet Sabharwal, étant donné que son collègue était en charge durant le décollage. Clive Kunder avait les mains occupées à ce moment-là, alors que le commandant de bord « supervisait l’opération » et était en mesure de manipuler les interrupteurs d’alimentation.
Cependant, le PDG d’Air India, Campbell Wilson, a préconisé de ne pas sauter aux conclusions concernant les causes de l’accident, insistant sur le fait que l’enquête « est loin d’être terminée ».