Les Républicains n’envisagent pas de rejoindre le gouvernement. Quant aux partenaires historiques de la macronie, tels que le MoDem de François Bayrou et Horizons d’Edouard Philippe, ils exigent des garanties pour soutenir la nouvelle administration, rapporte TopTribune.
Depuis le 10 octobre, date à laquelle Emmanuel Macron a renommé Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, les tensions au sein de la coalition des partis du centre et de la droite se sont intensifiées. La question centrale est désormais la forme de soutien que ces partis vont offrir à la nouvelle équipe exécutive, notamment en vue de l’élaboration du budget pour 2026, alors que Lecornu fait face à des défis considérables.
Les Républicains s’éloignent du gouvernement
Dirigés par Bruno Retailleau, désormais ex-ministre de l’Intérieur, les Républicains ont décidé de ne pas intégrer la prochaine équipe gouvernementale. Lors d’un bureau politique marqué par des échanges houleux, le parti a opté pour un « soutien texte par texte », rejetant une participation active au gouvernement.
Cette décision témoigne des divisions internes au sein des Républicains, où des députés ont plaidé pour un soutien renforcé, souhaitant éviter une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Les rivalités entre députés et sénateurs préparent le terrain pour de possibles transferts, accentuant l’incertitude au sein du parti.
L’UDI affiche une position de soutien exigeant
L’Union des démocrates et indépendants (UDI), bien que disposant d’un groupe solide au Sénat, a également annoncé qu’elle ne procéderait pas à une participation sans conditions. François Bayrou, à la tête du MoDem, se montre loyal envers la macronie, mais exige davantage de clarté concernant les orientations politiques à venir.
Renaissance soutient sans enthousiasme
Gabriel Attal, président du groupe Renaissance, a succinctement évoqué la reconduction de Lecornu, indiquant que « la seule priorité est de doter la France d’un budget ». Cependant, plusieurs ministres envisagent de quitter le gouvernement, compliquant encore davantage la tâche du Premier ministre dans la constitution de son équipe.
Horizons conditionne son soutien
Horizons, le parti d’Edouard Philippe, a exprimé son refus de discuter d’un retour sur la réforme des retraites de 2023, conditionnant son soutien à la nouvelle administration à l’éventuelle rédaction d’un programme acceptable par ses membres.
Le MoDem exige des clarifications
Marc Fesneau, président du groupe des députés MoDem, a souligné la nécessité d’obtenir davantage de précisions sur les intentions gouvernementales, déclarant que « la nature de notre soutien dépendra des clarifications apportées ». Le MoDem souligne l’importance d’une coopération pour faire face à la question de la dette et de la justice sociale, tout en restant ouvert à des discussions sur le système des retraites, tant que des solutions pérennes sont proposées.