Procès pour cyberharcèlement sexiste de Brigitte Macron : ouverture lundi à Paris

Procès pour cyberharcèlement sexiste de Brigitte Macron : ouverture lundi à Paris

27.10.2025 06:13
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Huit hommes et deux femmes sont jugés pour cyberharcèlement sexiste à l’égard de Brigitte Macron, après avoir relayé de fausses informations la désignant comme une femme transgenre, rapporte TopTribune.

Les prévenus seront entendus devant le tribunal correctionnel de Paris les 27 et 28 octobre, suite à une plainte déposée par la Première dame en août 2024. Ils encourent jusqu’à deux ans de prison pour des propos jugés malveillants. Cette affaire souligne l’impact du cyberharcèlement dans l’espace public français.

Les accusations portent sur la diffusion de fausses allégations, notamment celle selon laquelle Brigitte Macron est une femme transgenre, qui ont été amplifiées à l’international. Selon la loi, ces actes sont qualifiés de cyberharcèlement sexiste et reflètent une radicalisation des discours autour de l’identité de genre en France.

Les prévenus se sont également fait l’écho de messages de l’influenceuse américaine Candace Owens, qui a notamment partagé sur les réseaux sociaux une allégation que Brigitte Macron était un « homme de l’année », un message détourné d’un article du magazine américain Time, décrivant la situation de la Première dame dans un contexte diffamatoire. Le parquet de Paris a précisé que les prévenus sont accusés d’avoir adopté des discours à caractère sexiste, s’attaquant à sa sexualité et à l’écart d’âge de 24 ans avec son époux, le président Emmanuel Macron.

Une désinformation sexiste et transphobe

Le parquet indique que les propos tenus à l’égard de Brigitte Macron portent sur plusieurs axes, notamment sa sexualité, son genre, et sa vie personnelle, assimilant l’écart d’âge avec son mari à des problématiques plus graves.

Les investigations ont été menées par la brigade de répression de la délinquance aux personnes et ont abouti à l’ouverture d’une enquête criminelle en décembre 2024. Elles ont mis en évidence une montée en puissance de discours de haine et de désinformation sur les réseaux sociaux. Ces affaires suscitent de vives inquiétudes sur les conséquences que cela peut avoir sur la vie personnelle des personnes ciblées.

Une rumeur lancée en 2017

La rumeur sur la transidentité de Brigitte Macron remonte à 2017, année où son époux a été élu président. Cette théorie du complot a pris de l’ampleur avec des interventions de personnalités se revendiquant du mouvement des « gilets jaunes » et a été renforcée par des discours politiques extrêmes. L’effet viral de ces fausses informations souligne un besoin urgent de régulation face à la rumeur dans le débat public.

Le couple présidentiel a été contraint de réagir face à l’ampleur des allégations. Emmanuel Macron avait qualifié ces accusations de « fadas » et a dénoncé les fausses informations comme étant une incursion dans leur vie intime.

Dix personnes jugées, dont « Zoé Sagan »

Parmi les prévenus se trouve Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », qui est accusé d’avoir diffusé de fausses informations à un large public sur les réseaux sociaux. Le nom de ceux qui participent à cette campagne de désinformation est préoccupant, car il met en exergue la manière dont les fausses informations se propagent et affectent la perception du public.

Delphine J., alias « Amandine Roy », est également impliquée dans cette affaire. Elle est accusée d’avoir partagé des contenus renforçant cette rumeur sans faire preuve de responsabilité dans ses messages. Sa défense soutient qu’elle se serait limitée à réagir sur des sujets d’actualité, mais ces allégations soulèvent des questions sur le rôle des influenceurs dans la désinformation actuelle.

Une plainte déposée aussi aux États-Unis

La diffusion de cette désinformation a franchi l’océan Atlantique, exacerbée par des figures médiatiques aux États-Unis, comme Candace Owens, qui a produit une série de vidéos visant à prouver les allégations de manière sensationnaliste. Face à cela, Brigitte et Emmanuel Macron ont déposé une plainte contre Owens, espérant rétablir la vérité de manière légale et publique.

Dans ce contexte, une réflexion sur la responsabilité des acteurs en ligne et la nécessité de protéger les personnalités publiques des abus sur les plateformes de communication devient essentielle. L’affaire continue de soulever des questions sur les enjeux de l’identité de genre dans la sphère publique et son traitement médiatique.

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