"Pour ramener des gens vivants, il faut un accord" : en Israël, des dizaines de milliers de manifestants pour la libération des otages et contre le gouvernement
"Pour ramener des gens vivants, il faut un accord" : en Israël, des dizaines de milliers de manifestants pour la libération des otages et contre le gouvernement

« Pour ramener des gens vivants, il faut un accord » : en Israël, des dizaines de milliers de manifestants pour la libération des otages et contre le gouvernement

02.09.2024
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Cette mobilisation dans plusieurs villes du pays intervient après la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza. A Tel-Aviv, des protestataires ont bloqué une autoroute.

C’est le plus grand rassemblement en Israël depuis le 7 octobre 2023. Sur plusieurs kilomètres, à Tel-Aviv, dimanche 1er septembre, une rue inondée d’Israéliens, le cœur brisé, la sensation d’avoir été trahis, abandonnés par leur gouvernement, explique Michal. « J’ai le cœur brisé pour les familles d’otages. Ça fait mal de penser que ces six otages et bien d’autres auraient pu rentrer il y a longtemps. Je n’ai aucune confiance en mon gouvernement. »

« Démissionnez et laissez d’autres gérer »

Cette mobilisation intervient après l’annonce dimanche par l’armée israélienne de la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza, théâtre d’une guerre dévastatrice opposant depuis bientôt onze mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas. Pour Michal, un changement de politique est indispensable. « Je pense que nous devons changer de gouvernement, que ce gouvernement doit démissionner, en particulier le Premier ministre. C’est mon principal message ce soir, démissionnez et laissez d’autres personnes qui je pense, sont plus censées, mener le pays et gérer cette situation si particulière. Je pense que le principal problème d’Israël en ce moment est son dirigeant. Il ne pense pas aux gens, il ne s’intéresse pas au peuple. Donc je voudrais vraiment voir d’autres dirigeants ! »

« Gouvernement assassin », « Accord maintenant », ce sont quelques uns des slogans brandis par les manifestants aux côtés des photos des otages encore retenus par le Hamas depuis bientôt onze mois. Aviva Siegel était l’une d’entre eux, libérée durant l’accord de novembre dernier. Elle a laissé derrière elle son mari, Keith. « J’ai vécu là-bas l’enfer. Un enfer que mon mari vit encore, ainsi que les autres otages depuis bientôt un an. » A ses côtés, sa fille. « C’est comme si c’était une roulette russe. On ne sait pas ce qu’il va se passer. Seulement huit otages ont été sauvés par des opérations militaires et plus de 100 otages sont revenus avec un accord. Je ne comprends pas comment notre gouvernement ne parvient pas à voir cette simple logique : pour ramener des gens vivants à la maison, il faut un accord. »

Jusqu’à tard dans la nuit, les manifestants ont allumé des feux, bloqué les autoroutes. La police a fini par utiliser la force pour disperser les foules. La principale centrale syndicale israélienne a décrété une « grève générale » lundi pour demander la libération des otages. 

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