Marine Le Pen a une nouvelle fois attaqué ses opposants à gauche, les accusant de vouloir « refaire des Juifs des parias ». Cette déclaration, survenue lundi, répond à la proposition d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), de faire flotter des drapeaux palestiniens sur les mairies lors de la reconnaissance de l’État palestinien par la France, rapporte TopTribune.
« Il veut ce que veut toute la gauche française et européenne, c’est-à-dire refaire des Juifs des parias », a déclaré la présidente des députés du Rassemblement national, sur les ondes d’Europe 1-Cnews. Selon elle, de telles « propositions » et « actions » puisent leur source dans un « antisémitisme d’une violence inouïe ».
Elle a également reproché à Faure de souhaiter « peut-être un jour les faire partir ». Le Pen a insisté sur la peur grandissante des Juifs en France et en Europe, affirmant que certains commencent à penser qu’ils n’ont pas d’avenir dans le pays, ce qu’elle qualifie de « dramatique », soulignant que « notre pays est le leur ».
Marine Le Pen a ensuite dénoncé divers actes antisémites, énumérant des attaques contre des étudiants, des chanteurs ou des enfants, et plaidant pour une indignation collective face à ces attaques. « Tous ces actes-là devraient susciter une indignation majeure, massive », a-t-elle ajouté.
Une rupture avec l’ère Jean-Marie
Le 22 septembre, la France doit reconnaître à l’ONU l’État palestinien, une initiative qu’Emmanuel Macron pousse depuis plusieurs mois. Marine Le Pen a critiqué cette reconnaissance, la qualifiant de « moment catastrophique » et affirmant qu’elle donne un « quitus au Hamas ». Elle soupçonne Macron de motivations électoralistes, affirmant qu’il cherche à séduire un électorat dont il aura besoin pour les prochaines élections municipales et législatives.
Le Rassemblement national a progressivement rompu ces dernières années avec l’antisémitisme lié aux propos négationnistes de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, qui lui avaient valu des condamnations judiciaires. En mars dernier, Jordan Bardella, président du RN, a été le premier dirigeant du parti d’extrême droite à être officiellement invité par le gouvernement israélien.
