Jamshid Sharmahd, qui résidait aux Etats-Unis, avait été condamné à mort en février 2023 par un tribunal de Téhéran pour son implication présumée dans un attentat perpétré en 2008.
Iranien naturalisé Allemand, Jamshid Sharmahd a été exécuté par le régime iranien. Au lendemain de la mort de ce dissident, emprisonné en Iran depuis 2020 et condamné en 2023 pour « terrorisme », l’Union européenne envisage des « mesures en réponse » contre Téhéran, a annoncé mardi 29 octobre le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. « Nous partageons le chagrin de la famille et des proches et exprimons notre solidarité au gouvernement allemand avec lequel nous sommes en contact », a-t-il déclaré sur le réseau social X, condamnant « avec la plus grande fermeté » l’exécution de l’homme de 69 ans.
Jamshid Sharmahd avait été condamné à mort en février 2023 par un tribunal de Téhéran pour son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz, qui avait fait 14 morts et quelque 300 blessés en avril 2008. L’Iran avait annoncé en août 2020 l’arrestation du dissident qui résidait alors aux Etats-Unis, lors d’une « opération complexe », sans préciser ni où, ni comment, ni quand il avait été arrêté. Selon sa famille, il a été enlevé par les services de sécurité iraniens alors qu’il était en transit à Dubaï, aux Emirats arabes unis, et ramené de force en Iran.
Indignation et condamnation en Allemagne
« L’exécution de Jamshid Sharmahd par le régime iranien est un scandale que je condamne avec la plus grande fermeté », a réagi le chancelier allemand Olaf Scholz sur X(Nouvelle fenêtre), en soulignant que « Sharmahd n’a pas eu la possibilité de se défendre contre les accusations portées contre lui lors du procès ». Lors de l’annonce de la sentence, l’Allemagne l’avait jugée « absolument inacceptable ».
Toujours sur le réseau social X, la fille de Jamshid Sharmahd, Gazelle Sharmahd, a expliqué mardi qu’elle attendait de parler aux gouvernements allemand et américain. S’ils « ont des preuves » qu’il a été exécuté, elle demandera que son corps soit remis à sa famille et qu’une « punition sévère » soit mise en œuvre contre « les assassins du régime islamique ».