Logement : "C'est à Paris que la loi Climat et résilience peine le plus à être respectée", selon le groupe SeLoger
Logement : "C'est à Paris que la loi Climat et résilience peine le plus à être respectée", selon le groupe SeLoger

Logement : « C’est à Paris que la loi Climat et résilience peine le plus à être respectée », selon le groupe SeLoger

05.02.2025
2 min de lecture

Le groupe spécialisé dans la diffusion d’annonces immobilières sur internet a réalisé une étude sur le respect des obligations concernant les diagnostics énergétiques. À Paris, une annonce sur trois n’affiche pas de DPE.

La Loi Climat et résilience, qui impose aux propriétaires de publier le diagnostic énergétique (DPE) de leur logement, et qui leur interdit depuis le 1er janvier 2025 de louer des logements classés G, « peine à être pleinement respectée », d’après une étude de SeLoger dévoilée mercredi 5 février à laquelle France Inter(Nouvelle fenêtre) a eu accès. Elle a été réalisée grâce aux annonces immobilières publiées sur le site SeLoger entre 2018 et mi-janvier 2025.

Au 15 janvier, soit deux semaines après l’entrée en vigueur de l’interdiction, « 2,3% des annonces concernent toujours des biens classés G (contre 3,2% ces dernières années) », explique l’étude. Par ailleurs, « 18% des annonces de location ne respectent pas l’obligation de publication du DPE ». En juillet 2021, date de l’interdiction, le taux était de 37%.

Un marché locatif toujours sous tension

À Paris, une annonce sur trois (35%) n’affiche pas de DPE, et 4,7% des annonces sont classées G. Ainsi, « c’est à Paris que la loi Climat et résilience peine le plus à être respectée », précise SeLoger. L’étude explique cela car son parc est « constitué de 35% de passoires thermiques (contre 17% en France) », et que le « marché locatif demeure tendu ». Cela « peut amener les propriétaires à faire fi de la loi par opportunité et les locataires à ne pas en tenir compte par manque de choix ».

Le rapport note toutefois que « la qualité énergétique des logements du parc privé locatif s’est améliorée avec une diminution de 16% du nombre de mises en location de logements classés G » entre le début et la fin de l’année 2024. Il s’agit probablement d’« un effet d’anticipation de l’interdiction de location d’un bien G au 1er janvier 2025 », explique SeLoger.

Une lente amélioration du parc privé locatif

« On sent qu’il y a de moins en moins de passoires énergétiques sur le marché, mais ça prend du temps », analyse mercredi sur France Inter Thomas Lefebvre, directeur scientifique de SeLoger. « Ce qu’on observe depuis le début de l’année, c’est de moins en moins de DPE G, mais on observe aussi une hausse du nombre d’annonces publiées sans DPE, donc on peut se poser la question de logements avec un DPE G caché ».

En revanche, l’interdiction de louer des logements classés G n’aggrave pas la pénurie de logements, affirme Thomas Lefebvre. « Il y a une pénurie sur le marché de la location, avec 30% d’annonces en moins par rapport à il y a quatre ans, mais elle s’explique principalement par les conditions de marché puisqu’il y a eu un report des acheteurs qui ne pouvaient plus acheter sur le marché de la transaction, qui sont donc restés locataires et ne libèrent pas leur logement. Or, il y a une demande très forte sur le marché de la location ». Selon lui, « le sujet de la pénurie vient donc du marché et de l’augmentation forte des taux. On espère que les choses se détendent avec l’amélioration des conditions de crédit ».

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