Le manque de sommeil influence nos choix alimentaires, révèle une étude
Une étude menée en 2013 par Colin Chapman et son équipe de l’Université d’Uppsala en Suède, publiée dans la revue Obesity, met en évidence l’impact significatif du manque de sommeil sur nos choix alimentaires. Les résultats montrent qu’une nuit de privation de sommeil influence non seulement la quantité de nourriture consommée, mais également les types d’aliments choisis, rapporte TopTribune.
Ce phénomène est principalement attribué à deux hormones essentielles régulant l’appétit : la ghréline et la leptine. La ghréline, surnommée l’hormone de la faim, stimule l’appétit et incite à manger, tandis que la leptine, souvent appelée hormone de la satiété, indique au cerveau que le corps a reçu suffisamment de nourriture.
Des recherches indiquent qu’après une mauvaise nuit de sommeil, les niveaux de ghréline augmentent tandis que ceux de leptine diminuent. Ce déséquilibre entraîne une faim accrue et des envies alimentaires renforcées, souvent orientées vers des aliments riches en calories.
L’étude de Chapman révèle également que les hommes privés de sommeil ne se contentent pas d’acheter plus de nourriture, mais se tournent également vers des produits plus caloriques, même lorsque ceux-ci sont plus chers. Ce constat suggère que le manque de sommeil compromet notre capacité à faire des choix alimentaires rationnels, poussant les individus vers des options moins saines.
Le cerveau en mode ‘survie’
Les chercheurs soulignent que la privation de sommeil peut également modifier la façon dont le cerveau traite la récompense alimentaire. Le manque de sommeil active des zones cérébrales liées à la recherche de gratification immédiate, rendant les aliments gras ou sucrés plus attractifs. Pour le cerveau, la nourriture devient alors un moyen de compenser la fatigue et le stress.
Source : Obesity – Académie nationale de médecine