Ligue des champions : quatre clubs qualifiés pour la suite de la compétition, un bilan radieux pour le foot français
Ligue des champions : quatre clubs qualifiés pour la suite de la compétition, un bilan radieux pour le foot français

Ligue des champions : quatre clubs qualifiés pour la suite de la compétition, un bilan radieux pour le foot français

30.01.2025
4 min de lecture

Le dénouement de la phase de ligue, mercredi, a déterminé que Lille disputerait directement les huitièmes de finale quand le PSG, Brest et Monaco passeront par les barrages en février.

Lille, Brest et Monaco savaient déjà que l’aventure européenne se poursuivrait au-delà de la phase de ligue. Le PSG a rejoint le club des qualifiés, mercredi 29 janvier, en prenant un ticket pour les barrages lors de la huitième et ultime journée de ce premier tour. Pour la première fois de l’histoire de la C1, quatre clubs français sont qualifiés pour la suite de la compétition – Lille verra même directement les huitièmes de finale.

Le changement de format opéré cette saison, offrant un sésame aux 24 premiers parmi les 36 participants (contre 16 billets sur les 32 équipes en phase de groupes précédemment), y est pour quelque chose. Mais voir les clubs français réaliser un 100% est assez rare. Il s’agit de la troisième fois au 21e siècle, après 2021-2022 (2/2 mais Monaco avait été éliminé en phase de qualifications) et 2014-2015 (2/2 mais Lille était également passé à la trappe avant la phase de groupes).

A l’issue de cette phase, les Anglais font aussi bien (4/4 dont trois qualifiés directement pour les 8es), les Italiens mieux (5/5) et les Espagnols un peu moins bien (3/4).

A l’heure actuelle, les clubs français affichent 56% de victoires (18/32) dans cette édition de C1, ce qui n’a plus été observé depuis 2009-2010 (57% – 16/28). Au-delà des chiffres, les exploits de Lille et Brest ont marqué cette phase de ligue particulièrement riche en rebondissements.

Lille en chef de file

Parier que le Losc serait la seule équipe française à figurer dans le Top 8 de cette phase de ligue aurait été osé. En dépit d’un calendrier corsé, le club nordiste a déjoué les pronostics pour s’asseoir à la table des meilleures équipes européennes. Faire tomber le Real Madrid (1-0) et faire goûter à l’Atlético de Madrid sa propre recette, en s’imposant (3-1) contre le cours du jeu, n’est pas donné à tout le monde. Six ans après avoir fait tomber Manchester City, alors sur le banc de l’OL, Bruno Genesio a remis le couvert.

« Je suis fier de ce qu’a fait mon ami Eric Roy avec Brest, de Paris et Monaco aussi. Cela met un peu plus en valeur la Ligue 1″Bruno Genesio, entraîneur de Lille

au micro de Canal+

Et en guise de bouquet final, le stade Pierre-Mauroy a même eu le droit de chavirer lors de la dernière journée, mercredi soir. Décidée à ne pas se contenter des barrages, l’équipe lilloise s’est embrasée pour corriger le Feyenoord (6-1) et signer la victoire la plus large de son histoire en compétition européenne. Le Losc disputera les huitièmes de finale pour la troisième fois, après 2007 et 2022, un stade qu’il n’a jamais encore franchi.

Un PSG bousculé mais toujours debout

Depuis son rachat par les investisseurs qatariens en 2011, jamais le Paris Saint-Germain a échoué à s’extirper d’une phase de groupes. Cette année, la phase de ligue introduisait une nouvelle formule. Le club de la capitale s’est fait peur, mais a fini par tenir son rang. « On a eu le pire tirage, mais on a lutté, je crois », a pointé Luis Enrique au micro de Canal+, satisfait mais pas euphorique après la victoire facile à Stuttgart (4-1).

A l’avant-dernière journée, son équipe était encore virtuellement éliminée. Les défaites logiques contre Arsenal (0-2) et le Bayern Munich (0-1), couplées à l’inefficacité chronique au Parc des Princes, notamment contre le PSV (1-1) et l’Atlético de Madrid (1-2), avaient placé Luis Enrique sous le feu des critiques. Du genre têtu, le technicien asturien n’a jamais dérogé à ses principes et la machine a fini par se mettre en marche, terminant cette première phase sur trois victoires d’affilée, dont une renversante contre Manchester City (4-2).

15e à l’issue des huit premiers matchs, le PSG n’est pas en position de faire la fête. Le demi-finaliste sortant devait faire mieux. Il devra écarter soit Monaco, soit Brest, dans un barrage 100% français pour voir les huitièmes de finale où il croisera la route soit de Liverpool, soit du FC Barcelone. 

Brest, novice décomplexé

Novice dans la compétition, Brest a fait une entrée fracassante en remportant ses deux premiers matchs de C1. Une performance qu’un seul club français avait réussie avant lui, Strasbourg en 1979. Complètement décomplexés, les joueurs d’Eric Roy ont été capables de battre le PSV Eindhoven ou encore de faire match nul contre le Bayer Leverkusen, champion d’Allemagne en titre. Pour conclure cette phase de ligue, le SB29 s’est offert une soirée de gala (malgré une défaite logique 3-0) face au Real Madrid.

Peu importe le résultat, le club breton était déjà qualifié. « C’est le plus grand match du Stade brestois et c’est une belle récompense, se réjouissait Denis Le Saint, le président brestois dans les colonnes de L’Equipe [article payant](Nouvelle fenêtre) au matin du match. J’étais loin d’imaginer l’Europe, ce n’était pas dans les plans de départ. Alors, le Real, c’est exceptionnel ». Pour réaliser la teneur de l’exploit du Stade Brestois, il faut comprendre que ce petit club à l’échelle européenne, disposant d’un budget modeste de 48 millions d’euros, est déjà assuré de toucher plus de 30 millions grâce à ses performances du premier tour.

Monaco fait le job

Comme Brest, l’ASM a parfaitement débuté sa campagne avec trois victoires sur ses quatre premiers matchs. Surtout, les joueurs d’Adi Hütter ont été les seuls à battre le FC Barcelone – 2e derrière Liverpool – dans cette phase de ligue (2-1). La deuxième partie de leur calendrier a été moins bien négociée, avec trois défaites contre Benfica (2-3), Arsenal (0-3) et en clôture face à l’Inter (0-3). Le nouveau format, permettant aux 24 premières équipes de continuer leur aventure, leur offre une nouvelle chance de voir la phase finale.

En barrages, l’ASM affrontera soit le PSG, soit il s’offrira une revanche contre Benfica. Le tirage au sort prévu vendredi en dira plus. Monaco tentera de retrouver les huitièmes de finale, huit ans après l’édition 2016-2017 qui avait vu Kylian Mbappé se révéler sur la scène européenne.

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