L’attaquant égyptien vit une saison extrêmement prolifique et sera l’un des dangers à surveiller par le PSG, mercredi, en huitièmes de finale aller.
« Il fait une saison à la Lionel Messi, à la Cristiano Ronaldo ». Pour l’ex-légende de Liverpool, Jamie Carragher, Mohamed Salah est en train de vivre « la plus grande saison individuelle de l’histoire » du championnat d’Angleterre. « La question n’est plus de savoir s’il va battre les records, mais de deviner où il mettra la barre. Il était déjà exceptionnel sur les sept-huit dernières saisons, mais cette année, c’est vraiment spécial », s’est-il enflammé sur Sky Sports le 23 février [lien en anglais](Nouvelle fenêtre). Salah venait alors de marquer son 30e but de la saison, son 25e en Premier League.
La défense du Paris Saint-Germain devra redoubler de vigilance pour contenir l’Egyptien, mercredi 5 mars, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. A 32 ans (33 en juin), ce dernier vit le moment le plus prolifique de sa carrière. Dans le championnat le plus relevé au monde, il se permet également de menacer le record de passes décisives sur une même saison, codétenu par Thierry Henry (20 en 2002-2003) et Kevin de Bruyne (20 en 2019-2020). A 10 journées de la fin de la Premier League, « Mo » Salah en a déjà délivrées 17.
Salah, « l’avion » dont Paris doit empêcher le décollage
Forcément, en conférence de presse de veille de match, Luis Enrique et Joao Neves n’ont pas échappé aux questions portant sur la meilleure manière de défendre sur celui que le coach espagnol a identifié comme « le joueur le plus déséquilibrant » de Liverpool. Fidèle à sa stratégie de communication, Enrique n’a pas souhaité s’attarder sur un cas individuel. « Il n’y a pas que Salah, ils ont beaucoup d’autres joueurs de haut niveau et c’est une équipe très complète, a-t-il généralisé. Le problème, ce sont leurs transitions offensives. Ils ont trois avions en attaque et les avions, ça vole ».
La solution de l’Espagnol, relayée par son milieu portugais est « d’essayer de ne pas leur donner le ballon et de le garder » le plus longtemps possible. A domicile, au Parc des Princes, le club parisien, qui affiche le 3e taux de possession le plus élevé en C1(Nouvelle fenêtre) (62,5% contre 54,6% pour Liverpool) est attendu dans cette posture de « confiscateur ».
Reste que Mohamed Salah touchera bien quelques ballons dans ce couloir droit qu’il connaît par cœur. Surtout, le joueur le plus décisif d’Europe cette saison (52 fois toutes compétitions confondues : 30 buts, 22 passes décisives), déjà annoncé par certains observateurs comme le favori au prochain Ballon d’or, sera a priori opposé au défenseur parisien le plus friable défensivement, l’arrière-gauche Nuno Mendes, à moins d’un coup de poker de Luis Enrique. Si le Parisien tient le choc, Liverpool pourra appuyer de l’autre côté, sur Cody Gakpo ou Luis Diaz.
Mohamed Salah n’est pas le seul responsable des performances exceptionnelles de ces Reds qui ont survolé la phase de ligue (7 victoires, 1 nul avec une équipe de remplaçants) et qui comptent 13 points d’avance en Premier League. Arne Slot, le successeur de Jürgen Klopp sur le banc du club de la Mersey, a réalisé la prouesse de trouver la formule gagnante dès sa première saison. Au-delà de la bataille pour la possession, c’est celle du contre-pressing (la pression exercée haut sur le terrain après avoir perdu le ballon) qui devrait décider de l’issue de la rencontre. Rois de l’intensité, les Reds n’attendent qu’une chose : piquer en se projetant à toutes enjambées. Une phase de jeu dans laquelle excelle Mohamed Salah.
