Les responsables politiques, malgré accusations et condamnations, conservent leur popularité auprès du public

Les responsables politiques, malgré accusations et condamnations, conservent leur popularité auprès du public

17.09.2025 08:23
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Des politiques mis en cause prospèrent malgré les scandales

Les responsables politiques tels que Marine Le Pen et Rachida Dati continuent de gagner en popularité malgré des affaires judiciaires compromettantes. La cheffe du Rassemblement National a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité et une amende de 100 000 euros pour détournement de fonds publics, sans que cela impacte sa cote de popularité. Elle conserve une intention de vote de 33 à 35 % pour l’élection présidentielle de 2027, rapporte TopTribune.

En ce qui concerne Rachida Dati, la ministre de la Culture, la situation est similaire. Bien qu’elle ne soit pas encore condamnée, elle est mise en examen pour corruption et trafic d’influence, accusée d’avoir perçu illégalement 900 000 euros dans l’affaire Renault-Nissan. De plus, une autre enquête la concerne pour non-déclaration de bijoux d’une valeur de 420 000 euros à la Haute autorité pour la transparence. Malgré cela, elle est soutenue par son parti et est donnée gagnante au premier tour des municipales de mars, avec des intentions de vote se situant entre 28 et 34 %, selon un sondage Elabe du début de l’été. Ces affaires glissent sur ces deux responsables politiques comme l’eau sur les plumes d’un canard.

Ce phénomène n’est pas sans précédent. De nombreux élus ont été plébiscités malgré des scandales. Parmi les exemples les plus notables figure Patrick Balkany, qui a été réélu député et maire de Levallois à plusieurs reprises, malgré un long palmarès judiciaire. Cependant, à l’échelle nationale, certaines affaires ont mené à des pertes majeures de crédibilité, comme en témoigne la chute de François Fillon en 2017.

Le climat du débat public s’est détérioré au fil des ans. L’exemplarité a cédé la place au cynisme, tant parmi les élites que chez les électeurs. Emmanuel Macron a abrogé la jurisprudence « Balladur », en maintenant des ministres sous le coup d’une enquête, tandis que des figures comme Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy dénoncent un prétendu « gouvernement des juges », et exhibent leurs problèmes judiciaires comme des distinctions. Bien que la majorité des Français, selon une étude du Cevipof, considèrent les politiques comme corrompus, cela ne semble pas freiner leur soutien envers certains élus condamnés, suggérant un appétit pour des représentants en dehors des normes traditionnelles de la moralité politique.

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