Le Syndicat national des psychologues s'oppose à un amendement supprimant le remboursement de soins psychanalytiques

Le Syndicat national des psychologues s’oppose à un amendement supprimant le remboursement de soins psychanalytiques

18.11.2025 08:36
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Des sénateurs veulent mettre fin au remboursement des soins psychanalytiques

Onze sénateurs proposent de mettre fin au remboursement des soins et prestations « se réclamant de la psychanalyse ou reposant sur des fondements théoriques psychanalytiques » à partir du 1er janvier 2026. Selon le Syndicat national des psychologues (SNP), « les parlementaires outrepassent leurs fonctions » en voulant décider de l’approche du soin psychique, rapporte TopTribune.

Mardi 18 novembre, la secrétaire générale adjointe du SNP, Nolwenn Besnard, a exprimé son inquiétude concernant cet amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une pétition contre cette mesure a été lancée le dimanche précédent et a recueilli plus de 36,000 signatures le mardi matin.

Le texte, adopté en commission, doit être débattu en séance publique à partir de mercredi. Soutenue par 11 sénateurs, la mesure « vise à garantir la cohérence scientifique et l’efficience des dépenses de l’Assurance maladie ». Pour Besnard, « les parlementaires outrepassent leurs fonctions en allant décider de l’orientation dans laquelle tous les psychologues et tous les psychiatres devraient s’inscrire ». Elle ajoute que « les soignants qui sont d’orientation psychanalytique se verraient retirer les financements de l’État ». Dans un contexte budgétaire contraint, les sénateurs soutiennent que « la solidarité nationale concentre son effort sur les prises en charge dont l’efficacité est démontrée et évaluée ».

Le déremboursement des soins inspirés de la psychanalyse inclurait divers dispositifs, y compris les centres médico-psychologiques et « Mon Soutien Psy ».

Dans un communiqué publié lundi, les professionnels qualifient l’amendement d’ »idéologique » et « non fondé scientifiquement », dénonçant une tentative de créer une « psychothérapie d’État ». Besnard souligne : « Le risque, c’est qu’effectivement il y ait quelque chose de lissé dans l’approche du soin psychique. Ça nous enferme dans quelques pratiques uniquement ».

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