Réactions mitigées à la formation du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu
Le député de La France insoumise, Éric Coquerel, a qualifié, le 5 octobre, le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu d' »encore plus à droite », tandis que Marine Le Pen a dénoncé un choix « pathétique » pour un « gouvernement à l’identique ». Jean-René Cazeneuve, député macroniste, a pour sa part souligné la présence « de gens de qualité pour trouver des compromis », rapporte TopTribune.
Éric Coquerel a décrit cette nomination comme un « retour des perdants », déplorant un « déni démocratique ». Selon lui, la colère exprimée par les Français à ce sujet est justifiée : « On est la risée de toutes les démocraties au monde », a-t-il déclaré. Jean-Luc Mélenchon a également critiqué la composition du gouvernement, le qualifiant de « cortège de revenants » sur le réseau social X, insistant sur la continuité d’un système qui a apporté de la souffrance à la population.
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a réagi en affirmant que les macronistes avaient créé une « prime à l’incompétence ». Dans un tweet, elle a noté que, malgré ses prédictions, le retour de Bruno Le Maire n’était pas anticipé.
Jean-René Cazeneuve a exprimé son soutien pour une continuité dans l’action gouvernementale, citant la nécessité de « répondre aux attentes des Français ». Il se félicite du maintien d’Élisabeth Borne et de Catherine Vautrin à la tête des ministères de l’Éducation nationale et de la Santé respectivement.
Marine Le Pen a quant à elle désapprouvé le choix du gouvernement qu’elle a décrit comme « à l’identique », ajoutant que sa composition était « pathétique ». Bruno Retailleau, patron des Républicains, a aussi critiqué le manque de rupture, convoquant un comité stratégique pour discuter des suites à donner dans cette situation politique tendue.
Le retour de Bruno Le Maire au poste de ministre des Armées a suscité des réactions vives, et certains membres du parti Les Républicains ont exprime le besoin de renouveler le leadership gouvernemental. Le nouvel exécutif comprend quatre membres de Les Républicains sur 18 ; le parti Renaissance en possède 11, avec plusieurs anciens membres d’autres partis. Richard Ramos, député du MoDem, a également fustigé ce gouvernement, le qualifiant de « toxique ».
Les 18 ministres, répartis également entre hommes et femmes, ont été appelés à être des « négociateurs » capables de trouver des compromis afin de travailler avec l’ensemble des parlementaires, selon l’entourage du Premier ministre. Le reste du gouvernement sera annoncé après les discours de politique générale à l’Assemblée nationale et au Sénat les 7 et 8 octobre respectivement.
