La finance décentralisée et la conformité réglementaire : un débat crucial lors de D.C. Fintech Week

La finance décentralisée et la conformité réglementaire : un débat crucial lors de D.C. Fintech Week

18.10.2025 16:03
2 min de lecture

Débat sur la conformité des projets de finance décentralisée à Washington

Lors de la D.C. Fintech Week à Washington, D.C., une discussion a été animée sur la manière dont les projets de finance décentralisée (DeFi) peuvent se conformer aux différentes réglementations. L’intervention a examiné si les développeurs sont responsables de l’utilisation de leurs projets et s’ils peuvent empêcher les criminels d’en tirer parti, questionnant ainsi si la finance décentralisée conforme est un oxymore, rapporte TopTribune.

Le débat s’inscrit dans un contexte où la responsabilité des développeurs concernant l’utilisation de leurs projets DeFi a déjà été évoquée dans plusieurs affaires criminelles aux États-Unis et ailleurs. Par exemple, les poursuites contre les développeurs de Tornado Cash, Roman Storm et Alexey Pertsev, soulèvent des préoccupations plus larges quant à ce que les développeurs peuvent faire pour empêcher les acteurs malveillants d’utiliser leurs créations et jusqu’à quel point les régulateurs peuvent établir des règles adaptées à la DeFi.

Lors d’un panel, Maha El Dimachki, responsable du Hub d’Innovation de la BIS à Singapour, Yaya Fanusie, responsable politique mondiale chez Aleo, et Lee Schneider, avocat général d’Ava Labs, ont partagé leurs visions. La conformité et la finance décentralisée apparaissent intrinsèquement contradictoires : les utilisateurs doivent avoir la possibilité d’utiliser un protocole véritablement décentralisé sans que les développeurs ne puissent interférer. Cependant, un consensus commence à se dessiner sur le fait que les développeurs devraient mettre en place des outils pour garantir la conformité avec certaines réglementations.

Les intervenants ont convenu que la définition de la conformité doit être clairement établie. Fanusie a mentionné que les obligations des développeurs peuvent être perçues comme une « gestion des risques », tandis que Schneider a souligné que ni les développeurs ni les régulateurs ne souhaitent que les utilisateurs perdent de l’argent, établissant ainsi un objectif commun pour la DeFi. El Dimachki, ancien membre de la FCA du Royaume-Uni, a suggéré que l’élaboration de politiques basées sur les résultats pourrait éclairer les approches réglementaires entourant la DeFi.

Le panel a souligné que des étapes concrètes peuvent être prises par les développeurs pour éviter des violations réglementaires, bien que le diable se cache dans les détails. Ce débat est toujours en cours et soulève des questions cruciales quant à l’avenir de la finance décentralisée.

  • La DeFi conforme est-elle un oxymore ?
  • Les projets DeFi étant mondiaux, est-il possible qu’un projet véritablement décentralisé réponde aux besoins réglementaires de toutes les juridictions ?
  • Si un projet est décentralisé et open-source, qu’est-ce qui empêche un acteur malveillant de créer sa propre interface et d’exploiter un protocole à ses fins ? Les développeurs devraient-ils être tenus responsables dans ce cas ?

Des sessions supplémentaires sont prévues, notamment une audition du Comité des services financiers de la Chambre, initialement prévu mercredi, mais reportée en raison d’une récession de la Chambre. Les prochaines discussions à suivre pourraient éclairer davantage cet important sujet sur l’intersection entre la finance décentralisée et la réglementation.

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