La Corée du Nord utilise des cryptomonnaies et des cyberattaques pour contourner les sanctions de l'ONU

La Corée du Nord utilise des cryptomonnaies et des cyberattaques pour contourner les sanctions de l’ONU

28.10.2025 09:43
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Cyberattaques nord-coréennes : un rapport alarmant sur le vol de fonds

La Corée du Nord a intensifié ses activités cybernétiques pour contourner les sanctions imposées par l’ONU, utilisant les cryptomonnaies pour blanchir des fonds et financer ses programmes militaires. Entre janvier et septembre 2025, des hackers nord-coréens auraient dérobé au moins 1,65 milliard de dollars, dont 1,4 milliard subtilisés en février lors d’une attaque contre la plateforme d’échange de cryptomonnaies Bybi, rapporte TopTribune.

Le groupe de surveillance des sanctions des Nations unies, désigné sous l’acronyme MSMT, a révélé que ces vols font partie d’un effort plus large de Pyongyang pour générer des devises étrangères, en renforçant ses cyberattaques en réponse aux multiples sanctions internationales qui frappent ses programmes d’armement.

En outre, la Corée du Nord a tiré environ 1,2 milliard de dollars des cryptomonnaies l’année précédente, renforçant sa capacité à financer le développement illégal de ses programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques. Les autorités nord-coréennes utilisent des stablecoins pour des transactions liées à des ventes de matériel militaire et de matières premières telles que le cuivre, crucial pour la fabrication de munitions.

Pour contourner les restrictions onusiennes, Pyongyang a également déployé des travailleurs informatiques spécialisés à l’étranger, principalement en Chine, mais aussi en Russie, au Laos, au Cambodge, en Guinée équatoriale, en Guinée, au Nigeria et en Tanzanie. Le MSMT a noté que la Corée du Nord envisage d’envoyer près de 40 000 travailleurs en Russie, dont de nombreux informaticiens.

Bien que les sanctions interdisent strictement aux travailleurs nord-coréens de gagner de l’argent à l’étranger, des rapports indiquent qu’ils ont réussi à obtenir des contrats pour des projets d’animation au sein d’entreprises japonaises et américaines, notamment Amazon et HBO Max, tout en cachant leur nationalité.

Un porte-parole d’Amazon a déclaré que la société n’avait jamais embauché directement ces travailleurs, affirmant plutôt qu’ils avaient été employés via un studio d’animation tiers. Ce studio, lié au gouvernement nord-coréen, a précédemment été impliqué dans des projets tels que « Les Simpson, le film ».

En janvier 2024, le renseignement sud-coréen avait déjà alerté sur le fait que des espions nord-coréens utilisaient LinkedIn pour se faire passer pour des recruteurs, dans le but d’attirer des Sud-Coréens travaillant dans le secteur de la défense.

Le MSMT, fondé en octobre 2024, regroupe plusieurs pays, dont l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis, afin de surveiller l’application des sanctions visant la Corée du Nord.

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